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El paladín 1945-03-20 — Orquesta Osvaldo Pugliese

Vous con­nais­sez ce titre, bien qu’il ait été peu enreg­istré. Mais peut-être vous êtes-vous demandé qui était ce pal­adin, car ce terme désig­nait les Pairs de l’empereur Charle­magne, un mil­lé­naire plus tôt.
El pal­adín est un tan­go d’A­gustín Bar­di et ne sem­ble pas avoir de paroles. Il est donc assez dif­fi­cile de savoir qui était évo­qué dans ce titre. Voici trois hypothès­es.

Trois paladines possibles

On pour­rait remon­ter un siè­cle plus tôt, à l’époque ou Martín Miguel de Güemes, accom­pa­g­né de ses gau­chos, était un des héros de l’Ar­gen­tine pour ses actions dans l’indépen­dance du pays. En de l’ar­ti­cle, je vous pro­pose un por­trait imag­i­naire de ce héros réal­isé près d’un siè­cle plus tard par Manuel Pri­eto. Blessé d’une balle, il refusa les soins pour rester fidèle à sa cause et mou­rut onze jours plus tard, âgé de 36 ans. Son épouse, âgée de 25 ans, se serait lais­sé mourir de cha­grin. Cette , haute­ment roman­tique, a pu inspir­er Bar­di. Cela expli­querait une musique plutôt et calme, peut-être du point de vue de la jeune épouse qui se laisse mourir de faim.

El pal­adín, par­ti­tion pour piano. On voit man­i­feste­ment un ora­teur, peut-être un avo­cat ou un poli­tique.

La dernière pos­si­bil­ité est la de la par­ti­tion. En effet, elle est dédi­cacée par Bar­di à son ami Guiller­mo Fish­er. Ce dernier est un des fon­da­teurs de la Sociedad Nacional de Autores, Com­pos­i­tores y Edi­tores de Músi­ca ce qui devien­dra la , la société des auteurs et com­pos­i­teurs argentins. Cepen­dant, je n’ai pas plus obtenu de ren­seigne­ments sur cette per­son­ne.

Extrait musical

Par­ti­tion et El pal­adín. On remar­que sur la cou­ver­ture un ora­teur, poli­tique, avo­cat, défenseur de la créa­tion de la société des auteurs ? Dans ce cas, il pour­rait s’a­gir de Guiller­mo Fis­ch­er…
El pal­adín 1945-03-20 — Orques­ta .

Autres versions

El pal­adín 1929-07-11 — Sex­te­to .

Cette ver­sion sem­ble avoir été enreg­istrée au moins qua­tre fois et deux des enreg­istrements de cette journée, les matri­ces 44645–2 et 44645–4 ont été pub­liées en disque 78 tours, sous le même numéro de disque 47138 (Face B). Vous allez sans doute trou­ver cette ver­sion assez sym­pa­thique.

El pal­adín 1941-12-11 — Orques­ta Car­los Di Sar­li.

La reprise, 12 ans plus tard par Di Sar­li. Cette ver­sion est rel­a­tive­ment proche, mais plus liée.

El pal­adín 1945-03-20 — Orques­ta Osval­do Pugliese.

C’est notre ver­sion du jour. Avec Pugliese, si le début sem­ble assez sem­blable, on remar­quera un jeu des vio­lons dans les légatos sen­si­ble­ment dif­férent.

Les femmes et le tango

8 mars, journée internationale (des droits) des femmes

Le 8 mars est la journée inter­na­tionale (des droits) des femmes. Il me sem­ble d’ac­tu­al­ité, d’abor­der la ques­tion des femmes dans . Il faudrait plus qu’un arti­cle, qu’un livre et sans doute une véri­ta­ble ency­clopédie pour traiter ce sujet, aus­si, je vous pro­pose unique­ment quelques petites indi­ca­tions qui rap­pel­lent que le tan­go est aus­si une his­toire de femmes.

“We can do it” (on peut le faire). Affiche de pro­pa­gande de la société West­ing­house Elec­tric pour motiv­er les femmes dans l’ef­fort de guerre en 1943. Elle a été créée par J. Howard Miller en 1943.

Cette affiche rap­pelle, mal­gré elle, que la journée du 8 mars était au début la journée des femmes tra­vailleuses, journée créée en mémoire des 129 ouvrières tuées dans l’in­cendie de leur man­u­fac­ture le 8 mars 1908. Ce sont les pro­pres pro­prié­taires de cette usine, la Cot­ton Tex­tile Fac­to­ry, qui ont mis le feu pour régler le prob­lème avec leurs employées qui récla­maient de meilleurs salaires et con­di­tions de vie avec le slo­gan « du pain et des ros­es »…

Du pain et des ros­es, un slo­gan qui coûtera la vie de 129 ouvrières du tex­tile le 8 mars 1908 à New York.

On se sou­vient en Argen­tine de faits sem­blables, lors de la semaine trag­ique de jan­vi­er 1919 où des cen­taines d’ou­vri­ers furent assas­s­inés, faits qui se renou­vèleront deux ans plus tard en Patag­o­nie où plus de 1000 ouvri­ers grévistes ont été tués.
Aujour­d’hui, la journée des femmes cherche plutôt à établir l’é­gal­ité de traite­ment entre les sex­es, ce qui est un autre type de lutte, mais qui ren­con­tre, notam­ment dans l’Ar­gen­tine d’au­jour­d’hui, une oppo­si­tion farouche du gou­verne­ment.

Une petite musique de fond pour la lecture de cette anecdote…

Las mujeres y el amor (Ranchera) 1934-08-16 – Orques­ta Osval­do Frese­do con Rober­to Ray.

Il s’ag­it d’une ranchera écrite par Eduar­do Vet­ere avec des paroles de Manuel R. López. Le thème (les femmes et l’amour) me sem­blait bien se prêter à notre thème du jour).

Les origines du tango et les femmes

Je passerai sous silence les affir­ma­tions dis­ant que le tan­go se dan­sait ini­tiale­ment entre hommes, car, si, on a quelques pho­tos mon­trant des hommes dansant de façon plus ou moins grotesque, cela relève plus de la charge, de la moquerie, que du désir de pra­ti­quer l’art de la danse.
Le tan­go a divers­es orig­ines. Par­mi celles-ci, le monde du spec­ta­cle, de la scène, du moins pour ses par­tic­u­lar­ités musi­cales. Dans les spec­ta­cles qui étaient joués dans la sec­onde moitié du dix-neu­vième siè­cle, il y avait des femmes sur scène. Elles chan­taient, dan­saient. Elles étaient actri­ces. Les thèmes de ces spec­ta­cles étaient les mêmes qu’en Europe et sou­vent inspirés par les pro­duc­tions du Vieux Con­ti­nent. Elles étaient des­tinées à ceux qui pou­vaient pay­er, et donc à une cer­taine élite. Je ferai le par­al­lèle avec Car­men de Jorge Bizet, pas à cause de la habanera, mais pour mon­tr­er à quoi pou­vait ressem­bler une des pro­duc­tions de l’époque. Des his­toires, sou­vent sen­ti­men­tales, des fig­u­rants et dif­férents tableaux qui se suc­cé­daient. La plu­part du temps, ces spec­ta­cles relèvent du genre « vaude­ville ». Les femmes, comme Car­men, étaient sou­vent les héroïnes et a min­i­ma, elles étaient indis­pens­ables et présentes. Au vingtième siè­cle, lorsque le tan­go a mûri, on retrou­ve le même principe dans le théâtre ( est la ville du Monde qui compte le plus de théâtres), mais aus­si dans le ciné­ma. Je pense que vous aurez remar­qué à la lec­ture de mes anec­dotes qu’une part impor­tante des tan­gos provient de films et de pièces de théâtre.
Une autre orig­ine tourne autour des faubourgs de Buenos Aires, du mal-être d’hommes en manque de com­pag­nie fémi­nine. Dans ce monde dur, où les couteaux sor­taient facile­ment, où on tra­vail­lait dans des usines, aux abat­toirs ou aux travaux agri­coles et notam­ment l’él­e­vage, les femmes étaient rares et con­voitées. Cela don­nait lieu à des bagar­res et on se sou­vient que le tan­go canyengue évo­quait par ses pass­es des fig­ures de com­bat au couteau. Les hommes qui avaient la pos­si­bil­ité de danser avec une femme d’ac­cès facile jouaient une sorte de comédie pour les com­pagnons qui regar­daient, cher­chant à se met­tre en valeur, se lançant, comme en témoignent les paroles des tan­gos, dans des fig­ures auda­cieuses et com­bat­ives, comme les fentes. La pénurie de femmes, mal­gré les impor­ta­tions à grande échelle de grisettes français­es et de pau­vres hères d’autres par­ties de l’Eu­rope, fait que c’est dans les bor­dels qu’il était le plus facile de les abor­der. Dans ces maisons, clos­es, il y avait une par­tie de spec­ta­cle, de déco­rum et la danse pou­vait être un moyen de con­tact. Il suff­i­sait de pay­er une petite somme, comme on l’a vu, par exem­ple pour . Dans cet univers, le tan­go tour­nait autour des femmes, comme en témoigne la très grande majorité des paroles, et ce sont des femmes, dans les meilleurs quartiers qui tenaient les « maisons ». Dans les faubourgs, c’é­tait plutôt le cabareti­er qui favori­sait les activ­ités pour que les clients de sa pulpe­ria passe du temps et con­somme.
Une dernière orig­ine du tan­go, notam­ment en Uruguay est l’im­mi­gra­tion (for­cée) d’Afrique noire. Ces esclaves, puis affran­chis, tout comme ce fut le cas dans le Sud des USA, ont dévelop­pé un art musi­cal et choré­graphique pour exprimer leur peine et enjo­liv­er leur vie pénible. Là encore, les femmes sont omniprésentes. Elles dan­saient et chan­taient. Elles étaient cepen­dant absentes comme instru­men­tiste, les tam­bours du can­dombe étaient plutôt frap­pés par des hommes, mais ce n’est pas une par­tic­u­lar­ité de la branche noire du tan­go.

Les femmes comme source d’inspiration

Si on décidait de se priv­er des tan­gos par­lant des femmes, il n’en resterait sans doute pas beau­coup. Que ces dernières soient une étoile inac­ces­si­ble, une traitresse infidèle, une com­pagne aimante, une femme de pas­sage entre­vue et per­due ou une mère. En effet, le thème de la mère est forte­ment présent dans le tan­go. Même les mau­vais gar­ne­ments, comme Gardel, n’ont qu’une seule mère.

Madre hay una sola 1930-12-10 — Ada Fal­cón con acomp. de (Agustín Bar­di Letra : José de la Vega).

Je vous pro­pose une ver­sion chan­tée par une femme, la maîtresse mal­heureuse de Fran­cis­co Canaro, Ada Fal­cón.

Je ne ferai pas le tour du thème des femmes inspi­ra­tri­ces, car vous le retrou­verez dans la plu­part de mes anec­dotes de tan­go.

Les femmes danseuses

Je n’abor­derai pas non plus le thème des femmes danseuses, mais il me sem­ble impor­tant de les men­tion­ner, car, comme je l’indi­quais au début de cet arti­cle, c’est aus­si pour approcher les femmes que les hommes se con­ver­tis­sent en danseurs…

Car­menci­ta Calderón et Ben­i­to Bian­quet (El Cachafaz) dansent El Entr­erri­ano de Ansel­mo Rosendo Men­dizábal, dans le film « Tan­go » (1933) de Luis Moglia Barth.

Les femmes et la musique

La musique en Europe était surtout une affaire d’hommes si on se réfère à la com­po­si­tion ou à la direc­tion d’orchestre. Les femmes tenaient des rôles plus dis­crets, comme vio­lonistes dans un orchestre, ou, plus sûre­ment, elles jouaient du piano famil­ial. Le manque de femmes dans la com­po­si­tion et la direc­tion d’orchestre n’est donc pas un phénomène pro­pre au tan­go. C’est plutôt un tra­vers de la société patri­ar­cale ou la femme reste à la mai­son et développe une cul­ture artis­tique des­tinée à l’a­gré­ment de sa famille et des invités du « maître » de mai­son.
Cepen­dant, quelques femmes ont su domin­er le tabou et se faire un nom dans ce domaine.

Les femmes musiciennes

Aujour­d’hui, on trou­ve des orchestres de femmes, mais il faut recon­naître que les femmes ont tenu peu de pupitres à l’âge d’or du tan­go.
Fran­cis­ca Bernar­do, plus con­nue sous son de Paqui­ta Bernar­do, est la pio­nnière des ban­donéon­istes femmes.

Paqui­ta Bernar­do (1900–1925) , pre­mière femme con­nue pour jouer du ban­donéon, un instru­ment réservé aux hommes aupar­a­vant.

Morte à 25 ans, elle n’a pas eu le temps de laiss­er une mar­que pro­fonde dans l’his­toire du tan­go, car elle n’a pas enreg­istré de disque. Cepen­dant on con­naît ses tal­ents de com­positrice à tra­vers quelques œuvres qui nous sont par­v­enues comme Flo­re­al, un titre enreg­istré en 1923 par Juan Car­los Cobián.

Flo­re­al 1923-08-14 — Orques­ta Juan Car­los Cobián.

L’en­reg­istrement acous­tique ne rend pas vrai­ment jus­tice à la com­positrice. C’est un autre incon­vénient que d’être décédé avant l’ap­pari­tion de l’en­reg­istrement élec­trique…

Je vous pro­pose égale­ment deux autres de ses com­po­si­tions enreg­istrées par Car­los Gardel, mal­heureuse­ment encore, tou­jours à l’ère de l’en­reg­istrement acous­tique.

La enmas­cara­da 1924 — Car­los Gardel con acomp. de Guiller­mo Bar­bi­eri, José Ricar­do (gui­tar­ras), avec des paroles de Fran­cis­co Gar­cía Jiménez.
Soñan­do 1925 — Car­los Gardel con acomp. de Guiller­mo Bar­bi­eri, José Ricar­do (gui­tar­ras), avec des paroles de .

Mais d’autres femmes furent com­positri­ces.

Les femmes compositrices

L’ex­em­ple de musique com­posée par une femme le plus célèbre est sans doute la mer­veilleuse valse, « Des­de el alma » com­posée par Rosa Clotilde Mele Luciano, con­nue comme . Cette pianiste uruguayenne a une page offi­cielle où vous pour­rez trou­ver de nom­breux élé­ments.

Rosi­ta Melo, com­positrice de Des­de el Alma.
Des­de el alma (Valse) 1947-10-22 — Orques­ta Fran­cis­co Canaro con .

Je vous pro­pose une des plus belles ver­sions, chan­tée par l’in­croy­able Nel­ly Omar (qui vécut 102 ans).

Là encore, c’est une courte cita­tion et une femme un peu par­ti­c­ulière va me per­me­t­tre de faire la tran­si­tion avec les auteures de paroles de tan­go. Il s’ag­it de María Luisa Gar­nel­li.

Les femmes auteures

María Luisa Gar­nel­li est à la fois com­positrice et auteure. J’ai par­lé d’elle au sujet d’une de ses com­po­si­tions, La naran­ja nacio verde.

María Luisa Gar­nel­li, alias Luis Mario et Mario Cas­tro.

Retenons qu’elle a pris divers pseu­do­nymes mas­culins, comme Luis Mario ou Mario Cas­tro, ce qui lui per­mit d’écrire des paroles de tan­go en lun­far­do, sans que sa famille bour­geoise le sache… Elle fut égale­ment jour­nal­iste et cor­re­spon­dante de guerre…
Je vous pro­pose d’é­couter un autre des titres dont elle a écrit les paroles, El male­vo, sur une musique de Julio de Caro. Ici, une ver­sion chan­tée par une femme, .

El male­vo 1928 — Rosi­ta Quiroga con gui­tar­ras.

Si vous souhaitez en con­naître plus sur sa tra­jec­toire par­ti­c­ulière, vous pou­vez con­sul­ter une biogra­phie écrite par Nél­i­da Beat­riz Cirigliano dans Buenos Aires His­to­ria.

Les femmes chanteuses

Je ne me lancerai pas dans la liste des chanteuses de tan­go, mais je vous pro­pose une petite galerie de pho­tos. Elle est très loin d’être exhaus­tive, mais je vous encour­age à décou­vrir celles que vous pour­riez ne pas con­naître.
Je vous pro­pose d’é­couter une ver­sion de la cumpar­si­ta par pour nous quit­ter en musique en regar­dant quelques por­traits de chanteuses de tan­go.

La cumpar­si­ta (Si supieras) 1966 — Mer­cedes Simone accom­pa­g­née par l’orchestre d’Emilio Brameri.

Dédicace

Je dédi­cace cette anec­dote à Vic­to­ria, ma femme, à ma fille, à ma mère et à mes grand-mères, mais aus­si à Thier­ry qui m’a pro­posé de faire une anec­dote sur ce sujet. Il est aus­si le cor­recteur de mes anec­dotes.
À bien­tôt, les amis !

Homenajes

Aujour­d’hui, nous allons nous intéress­er aux hom­mages. C’est en effet un thème récur­rent du tan­go. On célèbre l’a­mi, le maître, le grand homme ou la grande femme, la mère, sou­vent. Voici quelques hom­mages et le dernier va sans doute vous éton­ner.

Je n’évo­querai pas les dédi­caces que l’on trou­ve notam­ment sur les par­ti­tions. Ce ne sont pas tou­jours à pro­pre­ment par­ler des hom­mages, car sou­vent les per­son­nes payaient pour être men­tion­nées. Je n’évo­querai pas non plus les dis­ques d’hom­mage à…, puisqu’il s’ag­it de com­pi­la­tions et pas de titres créés spé­ciale­ment.
J’évoque donc ici, les thèmes musi­caux et les paroles qui ren­dent hom­mage, évo­quent, citent, des per­son­nes, au sens large.

Hommage avec le nom dans le titre

Une pre­mière forme est de tout sim­ple­ment déclar­er dans le titre le nom de la per­son­ne à qui on souhaite ren­dre hom­mage.
Atten­tion toute­fois à ne pas com­met­tre d’er­reurs. En effet, les noms de per­son­nal­ités publiques font le plus sou­vent référence à un lieu, à une rue, et pas au per­son­nage qui a don­né son nom à cet endroit. Par exem­ple, Rodriguez Peña ou Te espero en Rodriguez Peña ne par­lent pas du prési­dent argentin, mais de la rue et plus par­ti­c­ulière­ment du salon qui y était fameux.
Très sou­vent, ces hom­mages com­men­cent par A pour indi­quer la dédi­cace, mais ce n’est pas tou­jours le cas. Voici une petite liste, bien sûr très incom­plète, notam­ment, je n’évoque pas les tan­gos qui n’ont pas l’ob­jet dans le titre, ou ceux dont le titre vient d’une dédi­cace postérieure, comme El Entr­erri­ano.

  • A Alfre­do Belusi
  • A Ángel Amadeo Labruna
  • A Belis­ario Roldán
  • A Don Agustín Bar­di
  • A Don Guiller­mo
  • A Don Javier
  • A Don Juan Manuel
  • A Don Nicanor Pare­des
  • A Don Pedro Maf­fia
  • A Don Pedro San­til­lán
  • A Don Pir­in­cho Canaro
  • A Ernesto Sába­to
  • A Evaris­to Car­riego
  • A Fir­po
  • A Franci­ni-Pon­tier
  • A Fran­cis­co
  • A Fran­cis­co de Caro
  • A Gabi­no Sosa
  • A Home­ro
  • A Home­ro Manzi
  • A Hora­cio Sal­gan
  • A Orlan­do Goñi
  • A Ire­neo Leguisamo (“El Pulpo” o “El Mae­stro”)
  • A Juan Car­los Copes,
  • A Leopol­do Fed­eri­co
  • A Lo Pir­in­cho
  • A Luci­na y Joe
  • A Luis Luchi
  • A Mag­a­l­di
  • A Man­cu­so
  • A Mar­ta Rosa
  • A
  • A Mer­cedes
  • A Natalio Pes­cia
  • A Orlan­do Goñi (Orlan­do Goñi)
  • A Pedro Maf­fia
  • A Quin­quela Mar­tin
  • A
  • A Ricar­do Cate­na
  • A Rober­to Ari
  • A Rober­to Grela
  • A Rober­to Per­fumo
  • A Ros­alía
  • A Sal­vador Allende
  • Adiós Aro­las (Se llam­a­ba Eduar­do Aro­las)
  • Ángel Var­gas (El ruiseñor)
  • Aníbal Troi­lo
  • Aro­las
  • Cele­do­nio
  • Con T de Troi­lo
  • Cum­br­era (Car­los Gardel)
  • D’Arien­zo vos sos el rey
  • D’Arien­zo y Pal­i­to
  • Dis­cos de Gardel
  • Don José Maria
  • Don Juan
  • Don Orlan­do
  • El fueye de Aro­las
  • El Tigre
  • El Yakaré (Elías Antúnez)
  • Gardel
  • Gardel que estas en los cie­los
  • Gardel – Raz­zano (El moro­cho y el Ori­en­tal)
  • Ger­ar­do Matos Rodriguez
  • Gri­cel
  • La negri­ta María
  • Luís maría
  • Mar­go
  • Mar­got
  • María
  • María Bar­ri­en­to
  • María Cristi­na
  • María de
  • María Del Car­men
  • María Dolores
  • María Esther
  • María Lan­do
  • María Reme­dios
  • María Trinia
  • Mar­i­ana
  • Mar­ián­gel
  • Mar­i­an­i­to
  • Madame Ivone
  • Mi
  • Mi maría Rosa
  • Mi Mar­i­anela
  • para Gardel
  • Negra María
  • Para Eduar­do Aro­las
  • Peri­con por María
  • Pir­in­cho (Canaro)
  • Que le parece Dona María
  • Retra­to de Alfre­do Gob­bi
  • Rincón por María
    Tan­go a Pugliese
  • Un ADN a Gardel
  • Vio­lín
  • Zor­ro platea­do (Máx­i­mo Acos­ta)

Personnes difficiles à identifier

On par­le d’une per­son­ne pré­cise, mais il est dif­fi­cile d’être sûr de la per­son­ne évo­quée, il s’ag­it par­fois d’un être imag­iné à par­tir de plusieurs per­son­nes, comme Zor­ro Gris.

  • A lo Mag­dale­na
  • A lo Mega­ta
  • A mi mar­i­u­cho
  • Grise­ta
  • La Mar­i­anel­la
  • María celosa
  • María la del portón
  • María more­na
  • Mari­posa (papil­lon)
  • Otario que andas penan­do
  • Pobre Mar­got
  • Señori­ta María
  • Tu nom­bre es María
  • Yo soy María
  • Zor­ro gris

Dédicaces génériques

Elles peu­vent être util­isées pour dif­férentes per­son­nes, par exem­ple, les mères en général

  • A la mujer argenti­na
  • A los ami­gos
  • A los artis­tas plás­ti­cos
  • A los mae­stros
  • A los míos
  • A los mucha­chos
  • A los obreros grá­fi­cos
  • A los payadores
  • A los que se fueron
  • A mi esposa
  • A mi
  • A mi madrecita
  • A mi padre
  • A mi vie­ja
  • A mis com­pañeros
  • A mis tíos
  • A mis viejos
  • A su memo­ria
  • A un seme­jante
  • El inge­niero (ingénieurs diplômés dans les uni­ver­sités argen­tines).

Les dédicaces à Canaro

  • A Don Pir­in­cho Canaro (déjà cité)
  • A lo Pir­in­cho
  • Canaro
  • Canaro en Cór­do­ba
  • Canaro en Japón
  • Canaro en Paris
  • Pir­in­cho

Les sélections

Les selec­ciones sont des titres qui mélan­gent plusieurs morceaux. On les appelle aus­si Pop­urri (Pots-pour­ris).
Il en existe de dif­férents auteurs et/ou com­pos­i­teurs, par exem­ple Aro­las, Canaro, De Caro, Delfi­no, Di Sar­li, Dis­ce­po­lo, Gardel, Mar­i­ano Mores, Piaz­zol­la, Troi­lo… C’est une forme d’hom­mage qui con­siste à met­tre en valeur des com­po­si­tions ou textes d’un com­pos­i­teur ou auteur par­ti­c­uli­er.
Sans le titre selec­cion ou pop­urri, on trou­ve égale­ment

  • a Car­los Gardel
  • Recor­dan­do a Dis­ce­po­lo
  • Hom­e­na­je a Eduar­do Rovi­ra

Les à la manière de

Il s’ag­it d’œu­vres où on imite le style de la per­son­ne à qui on souhaite ren­dre hom­mage. Je par­le de com­po­si­tions, pas des orchestres qui jouent à la manière de…

  • Engob­biao (Alfre­do Gob­bi)
  • Pichuque­an­do (Canaro)
  • Pugliese­an­do  (Pugliese)
  • Tan­go a Pugliese (Pugliese)

San Pugliese

Vous vous êtes peut-être demandé pourquoi on dis­ait « San Pugliese », ce qui veut dire Saint Pugliese.
Don Osval­do était athée, com­mu­niste de sur­croît et donc, dif­fi­cile­ment canon­is­able, du moins par le Vat­i­can, même avec un Pape d’o­rig­ine argen­tine.
Mais les Argentins ont de la ressource et l’idée de créer une image « pieuse » (Estampi­ta) à l’im­age de Pugliese est venue à Car­los Vil­l­a­ba à la vue des images pieuses qui se dis­tribuent dans les églis­es.
Il con­fia le texte à Alber­to Muñoz qui souhai­ta garder l’anony­mat et c’est pour cette rai­son qu’il n’est pas signé. Ce qui est amu­sant, c’est que plusieurs per­son­nes ont revendiqué l’écri­t­ure, ce qui, pour Alber­to était la preuve que cela fonc­tion­nait.
L’im­age d’o­rig­ine est con­sti­tuée d’une pho­to de Pugliese sur laque­lle un œil­let a été ajouté. C’est l’œil­let qui était placé sur le piano quand Pugliese était absent (générale­ment en prison…) lors des con­certs.

San Pugliese. À gauche, Rec­to et ver­so de l’im­age « pieuse » orig­i­nale (estampi­ta). À droite, trois ver­sions plus récentes.

La men­tion « San Pugliese », reprend le principe des images pieuses, comme celle de San Expe­d­i­to, le saint des caus­es justes et urgentes…

Une image pieuse dédiée à San Expos­i­to.

Un doc­u­men­taire est sor­ti il y a quelques mois sur San Pugliese. Je vous invite à le voir, si vous en avez l’oc­ca­sion, il est pas­sion­nant.

Bande annonce de San Pugliese

https://filmfreeway.com/SanPugliese
Le site et la bande annonce de San Pugliese.

https://www.facebook.com/sanpugliesedocumental
La page Face­book est égale­ment intéres­sante

Texte de la prière à Saint Pugliese

Pro­tégenos de todo aquel que no escucha. Ampára­nos de la mufa de los que insis­ten con la pati­ta de pol­lo nacional. Ayú­danos a entrar en la armonía e ilumí­nanos para que no sea la des­gra­cia la úni­ca acción coop­er­a­ti­va. Llé­vanos con tu mis­te­rio hacia una pasión que no par­ta los hue­sos y no nos deje en silen­cio miran­do un ban­doneón sobre una sil­la

Traduction libre de la prière à Saint Pugliese

« Pro­tège-nous tous ceux qui n’é­coutent pas. Pro­tège-nous de la mufa (mau­vaise humeur) de ceux qui insis­tent avec la cuisse de poulet nationale. Aide-nous à entr­er en har­monie et éclaire-nous afin que le mal­heur ne soit pas la seule action coopéra­tive. Emmène-nous avec ton mys­tère vers une pas­sion qui ne brise pas les os et ne nous laisse pas en silence regar­dant un ban­donéon sur une chaise ».

Comment utiliser la prière à San Pugliese

Les musi­ciens argentins, même ceux qui n’ont rien à voir avec le tan­go respectent San Pugliese et l’in­vo­quent pour que tout se passe bien. Sur les scènes, on peut voir des images de San Pugliese et quand tout ne se passe pas pour le mieux, il con­vient de con­jur­er le mau­vais sort en cri­ant Pugliese – Pugliese – Pugliese. Ne croyez pas que c’est une super­sti­tion, cela fonc­tionne et beau­coup d’artistes et de tech­ni­ciens ont la Estampi­ta dans leur porte­feuille, placée sur la con­sole ou sur leur instru­ment.

Clin d’œil final…

Le principe des images pieuses détournées con­tin­ue d’être util­isée en Argen­tine et je vous présente pour ter­min­er une image qui me fait mourir de rire. Le nom de l’homme poli­tique San­toro a été découpé en faire San Toro. Jaja­ja.

San­toro (en un seul mot) est un homme poli­tique argentin, enseignant de for­ma­tion. La prière demande à ce que les enfants puis­sent avoir une plave (van­cante) à l’é­cole publique.

Tinta verde 1938-03-07 — Orquesta Aníbal Troilo

Agustín Bardi (compositeur)

Peut-être vous êtes-vous demandé pourquoi ce sub­lime tan­go s’ap­pelait «  » (Encre verte). La ver­sion de ce tan­go du jour a été enreg­istrée par Ani­bal Troi­lo le 7 mars 1938, il y a exacte­ment 86 ans, mais la musique a été écrite par Bar­di en 1914. Une d’ami­tié comme il en existe tant en Argen­tine.

Jetez l’encre

Agustín Bar­di (13 août 1884 — 21 avril 1941) a écrit ce très beau tan­go en 1914. Il n’en existe pas à ma con­nais­sance de ver­sions chan­tées, toutes les ver­sions sont instru­men­tales. On n’a donc que l’é­coute et le titre pour avoir une idée du thème. Je me suis intéressé à d’autres tan­gos qui par­laient d’en­cre (tin­ta).
Tin­ta roja (Sebastián Piana Letra: ). Il ne s’ag­it pas d’en­cre rouge, mais des jeux de couleurs, couleur du sang et du vin tein­té (les his­panophones dis­ent vino tin­to pour par­ler du vin rouge). Tin­ta roja (1942) a sans doute été écrit en réponse à tin­ta verde qui avait tou­jours du suc­cès comme en témoignent les enreg­istrements de D’Arien­zo 1935 et Troi­lo 1938, celui dont on par­le aujour­d’hui).
(Anto­nio Poli­to Letra : Héc­tor Poli­to). Encre de Chine. Peut-être pour les mêmes raisons, mais sans le même suc­cès, ce tan­go écrit en 1942 par­le des per­son­nes à la peau noire. Tin­ta chi­na se réfère donc à la couleur de la peau.
Tin­ta verde. J’ai gardé le sus­pens, mais je vous ras­sure, c’est impos­si­ble de devin­er pourquoi ce tan­go s’ap­pelle Tin­ta verde (encre verte). Ce n’est pas une his­toire de couleur de peau (pas de petits Mar­tiens à la peau verte), d’au­tant plus que la célèbre émis­sion d’ met­tant en scène la Guerre des Mon­des d’ (le plus grand pio­nnier de la sci­ence-fic­tion) n’a été dif­fusée que le 30 octo­bre 1938 et ce tan­go écrit en 1914.
Je lève le sus­pens, il s’ag­it tout sim­ple­ment de l’en­cre verte, celle que l’on peut met­tre dans les sty­los.

1 Je suis par­ti d’une pho­to de Octo­pus Flu­ids, le fab­ri­cant de l’ex­cel­lente encre Barock 1910, la verte s’ap­pelle jade. J’e­spère que le col­lègue pho­tographe ne m’en voudra pas de cet emprunt, mais j’ai trou­vé sa pho­to si belle que je n’ai pas eu d’idée pour faire mieux. Voici le site d’Oc­to­pus Flu­ids pour ceux que ça intéresse. https://www.octopus-fluids.de/en/writing-ink-fountain-pen-inks/barock-fountain-pen-inks

Vous allez me dire que je devrais avancer une preuve, car étant instru­men­tal, c’est dif­fi­cile à véri­fi­er.
La preuve, la voici ; Agustín Bar­di avait pour voisin et ami, Eduar­do Aro­las (24 févri­er 1892 — 29 sep­tem­bre 1924). Ce dernier était illus­tra­teur en plus d’être ban­donéon­iste, com­pos­i­teur et chef d’orchestre. Il était donc cou­tu­mi­er de l’usage des encres. Curieuse coïn­ci­dence, à la même époque, Agustín Bar­di tra­vail­lait pour une entre­prise de trans­port, « La Car­gado­ra » (la chargeuse, ou le chargeur). Dans cet étab­lisse­ment, Agustín écrivait les éti­quettes des expédi­tions à l’en­cre verte. Cela lui a don­né d’écrire le tan­go pour son jeune ami (il avait 22 ans et Agustín 30), com­pagnon d’usage des encres.

Eduar­do, qui était donc égale­ment illus­tra­teur a réal­isé la cou­ver­ture de la par­ti­tion qui lui était dédiée, à l’en­cre verte… La boucle est bouclée.

Extrait musical

Depuis 1914, il y a eu divers­es ver­sions du titre. Vous pour­rez enten­dre la plu­part en fin de cet arti­cle. Mais le tan­go du jour est l’ex­cel­lente ver­sion de Troi­lo de 1938. Il l’a réen­reg­istré, avec moins de bon­heur à mon sens en 1970.

Tin­ta verde 1938-03-07 — Orques­ta Aníbal Troi­lo. C’est le tan­go du jour.

Je trou­ve amu­sant de pro­pos­er en réponse, l’en­cre rouge, qui elle a des paroles chan­tées par Fiorenti­no. Nous en repar­lerons sans doute en octo­bre…

Tin­ta roja 1941-10-23 — Orques­ta Aníbal Troi­lo con Fran­cis­co Fiorenti­no / Sebastián Piana Letra : Cátu­lo Castil­lo

Je vous laisse appréci­er le con­traste. Ces titres peu­vent être com­pat­i­bles, pour les DJ qui mélan­gent les tan­gos chan­tés et instru­men­taux.

D’autres enregistrements

Cette his­toire d’ami­tié, trop vite inter­rompue par la mort d’E­d­uar­do Aro­las (en 1924, à 32 ans), a don­né lieu à de nom­breuses et belles ver­sions. Agustín Bar­di aura le bon­heur d’en­ten­dre les ver­sions de D’Arien­zo et Troi­lo, mais prob­a­ble­ment pas l’in­téres­sante inter­pré­ta­tion de Demare. Ce dernier l’a enreg­istré plus d’un an après la mort de Bar­di, mais il se peut qu’il l’ait joué en sa présence avant avril 1941.

Tin­ta verde 1916 — . Une ver­sion acous­tique, mais plutôt mélodique. Pas pour nos milon­gas, mais à décou­vrir, tout de même.
Tin­ta verde 1927-10-17 — Osval­do Frese­do. Une ver­sion un peu canyengue, moyen­nement intéres­sante, même pour l’époque. À réserv­er aux fans abso­lus de Frese­do et de la vieille garde.
Tin­ta verde 1929-10-03 — Orques­ta Pedro Maf­fia. Une ver­sion tran­quille qui aura une sœur 30 ans plus tard.
Tin­ta verde 1935-08-12 — Orques­ta Juan D’Arien­zo. Un D’Arien­zo typ­ique de sa pre­mière péri­ode, avant l’ar­rivée de Bia­gi dans l’orchestre.
Tin­ta verde 1938-03-07 — Orques­ta Aníbal Troi­lo. C’est le tan­go du jour.
Tin­ta verde 1942-12-09 — Orques­ta Lucio Demare. J’aime bien l’en­trée du piano au début de cette ver­sion.
Tin­ta verde 1945-10-30 — Orques­ta Car­los Di Sar­li. Mag­nifique solo de vio­lon.
Tin­ta verde 1954-01-26 — Orques­ta Car­los Di Sar­li. Une ver­sion lente et majestueuse, comme sait en pro­duire El Señor del Tan­go.
Tin­ta verde 1957-06-19 — Orques­ta Juan Cam­bareri. Une ver­sion un peu pré­cip­itée comme adore en pro­posé “El Mago del Ban­doneón”. Amu­sante, qua­si­ment dans­able en milon­ga. Elle sera sans doute déroutante pour les danseurs et donc à éviter, sauf occa­sion très par­ti­c­ulière.
Tin­ta verde 1959 — Orques­ta Pedro Maf­fia. 30 ans après le pre­mier , Maf­fia joue avec une sonorité dif­férente, mais un rythme proche.
Tin­ta verde 1966-12-23 — Orques­ta . Une ver­sion assez orig­i­nale. Pas for­cé­ment géniale à danser, mais agréable à écouter.
Tin­ta verde 1967-11-14 Orques­ta Juan D’Arien­zo. Ce n’est claire­ment pas la meilleure ver­sion. Je ne pro­poserai pas en milon­ga, même si cela reste dans­able.
Tin­ta verde 1970-11-23 — Orques­ta Aníbal Troi­lo. Comme pour D’Arien­zo, on s’éloigne un peu trop du tan­go de danse. C’est mag­nifique, mais sans doute insat­is­faisant pour les meilleurs danseurs.

Il existe bien d’autres ver­sions, les thèmes appré­ciés par Troi­lo ou D’Arien­zo ont beau­coup de suc­cès avec les orchestres con­tem­po­rains. N’hésitez pas à don­ner votre avis sur votre ver­sion préférée en com­men­taire (il faut créer un compte pour éviter les spams, mais ce n’est pas très con­traig­nant).

Agustin Bar­di (à droite), a écrit ce tan­go pour son ami, Eduar­do Aro­las, à gauche.