Un VJ, c’est quoi ?

Sur le mod­èle de DJ (Disk Jock­ey), le VJ est un Video Jock­ey, c’est à dire qu’il mixe en direct des vidéos pour com­pos­er des ambiances visuelles.

Selon le type d’événe­ment, ces ani­ma­tions sont plus ou moins sophis­tiquées, allant d’une ani­ma­tion visuelle rel­a­tive­ment sobre et infor­ma­tive, don­nant par exem­ple le nom des orchestres avec quelques vidéos et ani­ma­tions sobres, comme ce que j’ai fait à Tarbes dans la Halle Mar­cadieu en 2023.

À Tarbes en tan­go 2023. La pro­jec­tion sim­ple a surtout con­sisté à affich­er des vidéos et le nom des orchestres que je pas­sais comme DJ. Quelques ani­ma­tions visuelles per­me­t­tait de don­ner un air moins froid à la pro­jec­tion qui était rel­a­tive­ment éloignée de la piste.

Dans d’autres événe­ments, il est pos­si­ble d’im­merg­er les danseurs au sein de l’am­biance visuelle.

En plus de la dimen­sion infor­ma­tive, les danseurs dansent au milieu des ani­ma­tions. C’est une expéri­ence assez intéres­sante et qui change des boules à facettes de cer­taines milon­gas, tout en per­me­t­tant des jeux de couleurs et des mou­ve­ments abstraits se fon­dant avec l’ac­tiv­ité des danseurs.

À droite, les danseurs dansent devant un mur d’im­ages. Les sujets affichés sont inspirés par la musique jouée. Pour les danseurs, ce n’est pas néces­saire­ment une source de décon­cen­tra­tion car le but est de pro­pos­er une ambiance, plus que capter leur atten­tion.

Pour cela, dans ce cas, les pro­jec­tions murales ou au sol sont générale­ment des sujets abstraits (et dans mon style, col­orées).

Ce type de pro­jec­tion est par­ti­c­ulière­ment sym­pa­thique si on peut mul­ti­pli­er les sources de pro­jec­tion. Si le site le per­met, on peut pro­jeter sur les qua­tre murs, le pla­fond et le sol.

L’installation du VJ

Con­traire­ment au DJ, le VJ n’a pas for­cé­ment besoin d’être mis en avant, puisque ce sont ses pro­jec­tions qui assurent l’am­biance visuelle.

Il peut être aus­si DJ (ce qui est sou­vent mon cas), ou bien seule­ment VJ, c’est à dire que c’est un autre DJ qui pro­pose la musique. Dans ce cas, il y a deux façons de tra­vailler. Soit le DJ com­mu­nique ses idées au VJ pour créer en com­mun, soit le VJ inter­prète seul l’an­i­ma­tion visuelle.

Dans ce cas, j’é­coute la musique et je fais des propo­si­tions en fonc­tion des couleurs et mou­ve­ments qu’elle m’in­spire. Si c’est de la musique de tan­go tra­di­tion­nelle, je pro­pose plutôt des pro­jec­tions infor­ma­tives. Par con­tre, pour les événe­ments “alter­nat­ifs”, je me lance dans un tra­vail plus créatif et dynamique, car dans ce cas, les danseurs sont beau­coup plus récep­tifs aux effets pos­si­bles.

Un exem­ple de set­up (instal­la­tion) où je suis à la fois DJ et VJ.

L’or­di­na­teur de gauche, générale­ment asso­cié à un plusieurs con­trôleurs PAD Midi, une ou des caméras de direct et à une immense bib­lio­thèque de vidéos sert à mix­er les vidéos en direct. En général, il y a au moins trois ou qua­tre couch­es de vidéos super­posées, mais sou­vent plus.

L’or­di­na­teur de droite per­met de jouer la musique, comme lorsque je suis sim­ple DJ. Même quand je fais les deux rôles, je fab­rique les tan­das en direct (aucune playlist).

Cer­taines ani­ma­tions visuelles suiv­ent le rythme de la musique. En général, c’est tou­jours le cas du nom de l’orchestre dont les let­tres dansent un peu au rythme du com­pas.

En dehors de l’e­space de table qui doit être plus grand (voir ma fiche tech­nique), il y a des con­di­tions d’é­clairage et d’équipement à suiv­re. Cela peut sem­bler con­traig­nant, mais une fois que vous y avez goûter, vous trou­verez pau­vre les milon­gas sans effets visuels en direct.

Même à Buenos Aires (notam­ment dans les milon­gas de Gri­cel), je pro­pose des vidéos (sim­ples et infor­ma­tives).

Quelques exemples de prestations de VJ