Con los amigos (A mi madre) 1943-03-02 — Orquesta Ricardo Tanturi con Alberto Castillo

Carlos Gardel et José Razzano (paroles et musique)

Con los ami­gos (a mi madre) est un thème écrit par Car­los Gardel et José Raz­zano. Mais la ver­sion que j’ai choisie pour le tan­go du jour a été enreg­istrée le 2 mars de 1943 par Tan­turi et Castil­lo. La par­tic­u­lar­ité est que la chan­son orig­i­nale s’est com­muée en valse, mais ce n’est pas la seule sur­prise…

On con­naît, un peu l’histoire de Car­los Gardel, je devrais dire les his­toires pour ne pas fâch­er mes amis Uruguayens et Argentins. Que Gardel soit enfant de France, ou de quelque qu’autre endroit, il a eu une rela­tion par­ti­c­ulière avec sa mère.
Pas for­cé­ment celle qu’elle espérait, dans la mesure où il a fait les 400 coups et même des coups plutôt pend­ables.
On sait cepen­dant que Gardel avait un bon cœur et qu’il chéris­sait sa mère, même s’il ne l’a pas tou­jours entouré de toute l’affection qu’elle aurait pu atten­dre.
Cette chan­son doit sans doute être prise pour un regret, un remords, un hom­mage à sa mère qui a élevé seule ce chenapan de Gardel.

Extrait musical

Con los ami­gos (A mi madre) 1943-03-02 — Orques­ta Ricar­do Tan­turi con Alber­to Castil­lo (Valse)

Les paroles

Con los ami­gos que el oro me pro­du­jo
Pasa­ba con afán las horas yo
Y de mi bol­sa el poderoso influ­jo
Todos goz­a­ban de esplen­dente lujo
Pero mi madre, no

¡Pobre madre!, yo de ella me olvid­a­ba
Cuan­do en los bra­sos­del vicio me dor­mí
Un inmen­so corte­jo me rode­a­ba
Yo a nadie mi afec­to le falta­ba
Pero a mi madre, sí

¡Hoy mori­bun­do en lágri­mas deshe­cho!
Exclamo con dolor, todo acabó
Y al ver que gime mi angus­ti­a­do pecho
Todos se ale­jan de mi pobre lecho
Pero mi madre, no

Y cer­ca ya del últi­mo sus­piro
Nadie se acuer­da por mi mal, de mí
La vista en torno de mi lecho giro
Y en mi triste en derre­dor a nadie miro
Pero a mi madre, sí

¡Hoy mori­bun­do en lágri­mas deshe­cho!
Exclamo con dolor, todo acabó
Y al ver que gime mi angus­ti­a­do pecho
Todos se ale­jan de mi pobre lecho
¡Pero mi madre, no!

Car­los Gardel et José Raz­zano (musique et paroles)

Je pro­pose ici les deux pre­miers cou­plets et le dernier, pour vous don­ner une idée du thème de ce tan­go.
Avec les amis que l’or me procu­rait, moi, je trompais les heures, et de ma poche, le pou­voir influ­ait. Tous jouis­saient d’un luxe splen­dide, mais ma mère, non !
Pau­vre mère ! Moi, je l’oubliais quand dans les bras (emprise, mais j’aime mieux le change­ment de parole de la ver­sion de Canaro) du vice je m’endormis.
Une immense cour m’entourait. Per­son­ne ne man­quait de mon affec­tion. Mais ma mère, si.

[…]
Aujourd’hui, mori­bond, en larmes, défait, je crie de douleur, tout est fini et à voir ma poitrine oppressée gémir, tous quit­tent mon pau­vre lit, mais ma mère, non.
La morale de ce tan­go pour­rait être que les amis faits par l’argent ne valent pas l’amour d’une mère.

Autres versions

Tout d’abord, un exem­ple de la chan­son orig­i­nale par Car­los Gardel, celle qu’il chan­tait pour exprimer ses regrets à sa mère.
Il existe plusieurs enreg­istrements, 1919,192 0, 1930, 1933. J’ai choisi celui-ci où l’on ressent bien l’émotion dans la voix de Gardel.

A mi madre (Con los ami­gos) 1930-05-22 Car­los Gardel accom­pa­g­né par Guiller­mo Bar­bi­eri, José María Aguilar, Domin­go Riverol (gui­tares).

Ver­sion en chan­son, avec de jolies gui­tares. Bien sûr, pas pour la danse. D’ailleurs Gardel ne se danse pas, même si on danse sur plusieurs de ses titres quand ils sont joués par d’autres orchestres, comme celui de Tan­turi ou celui de Canaro dans ce cas (voir ci-dessous).

Con los ami­gos (A mi madre) 1943-05-12 — Orques­ta Fran­cis­co Canaro con Eduar­do Adrián.
Gardel à Nice en 1931 Il est au cen­tre avec Char­lie Chap­lin Pen­sait il à ce moment à sa mère 
Char­lie Chap­lin cest Char­lot à ne pas con­fon­dre avec le chanteur Char­lo 😉

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