De l’humour dans le tango “Le tango, une pensée triste qui se danse.”

Pour cer­tains, le tan­go est une musique com­passée, triste, à la lim­ite dépres­sive.

Cette impres­sion est bien sou­vent causée par une mécon­nais­sance de cette cul­ture, ou pour le moins par la prise en compte d’une par­tie trop restreinte du réper­toire.

En regar­dant rapi­de­ment dans ma col­lec­tion, j’identifie env­i­ron 200 titres claire­ment à class­er comme faisant preuve d’humour, voire à la lim­ite de la farce.

Bien sûr, l’humour n’est pas uni­versel et ce qui fai­sait rire les Argentins dans les années 40 n’est sans doute pas ce qui fait rire un européen d’aujourd’hui.

Tout d’abord, quand on est DJ, un des buts est que les gens s’amusent. Je sais que mon tra­vail est réus­si quand les gens souri­ent, voire rigo­lent.

Beau­coup de milon­gas son hila­rantes à danser, mais aus­si cer­taines valses et des tan­gos ne man­quent pas d’humour. Même ce cher Pugliese a fait des enreg­istrements amu­sants.

Le DJ joue avec les sen­ti­ments pour altern­er des tan­das gaies et d’autres plus roman­tiques voire tristes, mais avec mod­éra­tion, les danseurs sont là pour s’amuser, pas pour ce couper les veines.

C’est d’ailleurs une grande dif­férence entre les milon­gas d’Europe et celles de Buenos Aires. Dans les pre­mières, on se prend au sérieux, dans les sec­on­des, on vient pass­er un bon moment. C’est peut-être ce genre d’attitudes qui inci­tent cer­tains DJs européens à adopter des réper­toires peu eupho­risants.

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le domaine, je peux témoign­er que même dans les plus sérieux encuen­tros, l’humour a sa place et que finale­ment, les danseurs appré­cient les musiques diver­tis­santes, même si leur pro­por­tion est sans doute moin­dre dans ce type d’événement.

La vie est trop courte pour la gâch­er en étant triste, la milon­ga est une fête et oubli­er que le tan­go est avant tout un diver­tisse­ment pop­u­laire est à mon sens une erreur.

Je pense que je vais faire un arti­cle sur le sujet pour mon blog, car cela me désole de voir des danseurs s’ennuyer avec des DJs dépres­sifs. Ces derniers croient bien faire, mais ain­si, ils desser­vent l’âme du tan­go et c’est dom­mage.

Entre la vul­gar­ité d’un Rodriguez, la joie nos­tal­gique d’un Fir­po, l’énergie eupho­risante de D’Arienzo ou l’éclectisme de Canaro il y a de quoi faire.

Rions le tan­go !

For some, tan­go is a piece of com­passed, sad music, bor­der­ing on depres­sion.

This impres­sion is often caused by a lack of knowl­edge of this cul­ture, or at least by con­sid­er­ing too small a part of the reper­toire.

By quick­ly look­ing through my col­lec­tion, I iden­ti­fy about 200 titles clear­ly to clas­si­fy as humor­ous, even bor­der­ing on farce.

Of course, humour is not uni­ver­sal and what made Argen­tines laugh in the ’40s is prob­a­bly not what makes a Euro­pean laugh today.

First, when you’re a DJ, one of the goals is for peo­ple to have fun. I know that my work is suc­cess­ful when peo­ple smile or even laugh.

Many milon­gas are hilar­i­ous to dance, but some waltzes and tan­gos do not lack humour. Even this dear Pugliese made some fun­ny record­ings.

The DJ plays with feel­ings to alter­nate cheer­ful tan­das and oth­er more roman­tic or even sad ones, but in mod­er­a­tion, the dancers are there to have fun, not to cut the veins.

This is also a big dif­fer­ence between the milon­gas of Europe and those of Buenos Aires. In the first, we take our­selves seri­ous­ly, in the sec­ond, we come to have a good time. It is per­haps this kind of atti­tude that encour­ages some Euro­pean DJs to adopt reper­toires that are not very euphor­ic.

With more than 20 years of expe­ri­ence in the field, I can tes­ti­fy that even in the most seri­ous encuen­tros, humour has its place and that final­ly, dancers appre­ci­ate enter­tain­ing music, even if their pro­por­tion is prob­a­bly low­er in this type of event.

Life is too short to ruin it by being sad, the milon­ga is a par­ty, and for­get­ting that tan­go is above all a pop­u­lar enter­tain­ment is, in my opin­ion, a mis­take.

I think I’m going to do an arti­cle on the sub­ject for my blog because it sad­dens me to see dancers bored with depressed DJs. The lat­ter think they are doing well, but in this way, they serve the tango’s soul, which is a shame.

Between the vul­gar­i­ty of a Rodriguez, the nos­tal­gic joy of a Fir­po, the eupho­ri­ant ener­gy of D’Arienzo, or the eclec­ti­cism of Canaro there is plen­ty to do.

Let’s laugh at the tan­go!

Le tan­go, une pen­sée joyeuse qui se danse (DJ BYC Bernar­do)

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