Cuando bronca el temporal 1929-03-01 – Carlos di Sarli (Sexteto)

Gerardo Hernán Matos Rodríguez Letra: Ernesto Marsili

Le tan­go du jour, Cuan­do bron­ca el tem­po­ral, a été enreg­istré par Di Sar­li avec son sex­te­to, le pre­mier mars 1929, il y a exacte­ment 95 ans. Il a été écrit par l’auteur de la Cumpar­si­ta.

Un tem­po­ral, c’est une tem­pête. Une bron­ca, c’est une colère. Cepen­dant, la tem­pête dont nous par­lons aujourd’hui est autant dans les crânes que dans la ville. Une fois de plus, les paroles d’un tan­go jouent sur les mots. Ernesto Mar­sili a fait le par­al­lèle entre la tem­pête qui se déchaîne à l’extérieur et les sen­ti­ments qui s’entrechoquent dans la tête de l’homme aban­don­né.

Il y a quelques semaines, en Argen­tine, il y a eu des tem­pêtes vio­lentes. On déplore des morts, notam­ment à Mar del Pla­ta, la ville natale d’Astor Piaz­zol­la. À Buenos Aires, des cen­taines d’arbres ont été abat­tus et une fleur a per­du un de ses pétales.

Le ciel juste avant le début du tem­po­ral à Buenos Aires
Flo­ralis Genéri­ca después del tem­po­ral Un des pétales est au sol Trois mois après elle na tou­jours pas été réparée En revanche le parc a été réou­vert quelques semaines plus tard lorsque les arbres dan­gereux ont été sécurisés

Extrait musical

Cuan­do bron­ca el tem­po­ral 1929-03-01 — Car­los Di Sar­li (Sex­te­to)

Extrait musical

Cuan­do bron­ca el tem­po­ral 1929-03-01 — Car­los Di Sar­li (Sex­te­to)

On a un peu de mal à imag­in­er la tem­pête ou les tem­pêtes. Pour les danseurs qui ne con­nais­sent pas le titre, comme cette ver­sion est instru­men­tale, ce n’est pas for­cé­ment gênant.
Car­los Di Sar­li nous pro­pose un tan­go plan-plan, bien canyengue.
Je sais que cer­tains adorent ce qu’il a enreg­istré à l’époque de son sex­te­to, mais pour ma part, je préfère ces années 40 et 50 pour la richesse des arrange­ments et la qual­ité de l’interprétation.

Bien sûr, comme DJ, je peux être amené à pass­er du canyengue, juste­ment, car cer­tains aiment cela.

Les paroles

La ver­sion de Di Sar­li avec son sex­te­to est instru­men­tale. Cepen­dant, Ernesto Mar­sili a écrit un texte qui fait le par­al­lèle entre la tem­pête et les sen­ti­ments de l’homme aban­don­né. Peut-être tem­po­raire­ment. Elle est sor­tie se pass­er les nerfs (Pa´ sacarte el berretín).

Mina, mina desalma­da
Que de puro empeci­na­da,
Una noche ´e tem­pes­tad
Te piantaste del bulín…
Me dijiste: “Está llovien­do
voy a descol­gar la ropa”,
Y rajaste hecha una sopa
Pa´ sacarte el berretín.

Des­de entonces en la noche,
Con su estrépi­to infer­nal
Me despier­ta el tem­po­ral…
Me parece que en el patio
Otra vez vuel­vo a escuchar,
Tu nervioso tacon­ear…

Me parece que estás cer­ca
¡Pero qué vas a ser vos!,
Es el rui­do de la llu­via
Que lo engrupe al corazón,
Que lo engrupe al corazón.

Cuan­do fría y despi­ada­da
Como pilcha aban­don­a­da,
Me dejaste en la catr­era
No pen­saste en mi dolor.
Y olvi­daste aquel car­iño
Que te con­tentó, es per­fec­to,
De un rezon­go, con un beso
De un des­dén con una flor.

Olvi­daste aquel car­iño
Que yo no puedo olvi­dar,
Aunque lo quiero lograr…
Ni los ecos de tus pasos
Cuan­do bron­ca el tem­po­ral,
Con su estrépi­to infer­nal…

Me parece que estás cer­ca
¡Pero qué vas a ser vos!,
Es el rui­do de la llu­via
Que lo engrupe al corazón,
Que lo engrupe al corazón.

Ger­ar­do Hernán Matos Rodríguez Letra : Ernesto Mar­sili.

Bref résumé de l’intrigue

Les paroles, qui ne sont pas util­isées par Di Sar­li, nous appren­nent qu’elle est par­tie ren­tr­er le linge à cause de la pluie qui arrivait (assuré­ment un pré­texte), puis est allée pass­er sa colère. Lui s’est endor­mi et l’orage l’a réveil­lé. Le bruit des gouttes d’eau évo­quait les talons de la belle qui n’était tou­jours pas rev­enue. La fin n’est pas dite. Faut-il croire en son espoir de réu­nir le cœur ? Pas sûr.
Je vous pro­pose égale­ment une ver­sion chan­tée. La plus anci­enne enreg­istrée dont je dis­pose dans ma col­lec­tion (on peut tou­jours espér­er trou­ver d’autres enreg­istrements. Le milieu de la recherche en tan­go est très act­if) est celle de Fran­cis­co Lomu­to. Elle est chan­tée par Char­lo (Car­los José Pérez). Cette ver­sion est un eu antérieure à celle du jour, elle est du 10 décem­bre 1928.

Cuan­do bron­ca el tem­po­ral 1928-12-10 — Orques­ta Fran­cis­co Lomu­to con Char­lo.

Seule la par­tie en rouge et gras des paroles est chan­tée par Char­lo. Il se con­tente d’un cou­plet et du refrain. La musique est égale­ment empreinte de canyengue. C’était dans l’air du temps. J’aime bien la presta­tion de Char­lo, dans ce titre.

Des­de entonces en la noche con su estrépi­to infer­nal me despier­ta el tem­po­ral Plus tard dans la nuit avec ses rugisse­ments infer­naux lorage me réveil­la

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