Para qué te quiero tanto 1946-05-03 — Orquesta Carlos Di Sarli con Jorge Durán

Juan Larenza Letra : Cátulo Castillo

Para qué te quiero tan­to. Ce joli thème a été enreg­istré qua­tre fois en moins d’un an. Les qua­tre ver­sions sont dif­férentes, émou­vantes et dansantes. Qua­tre belles réus­sites dont la qua­trième fête ses 78 ans aujourd’hui.

Cátulo Castillo (Ovidio Cátulo González Castillo) et Juan Larenza

On doit à Cat­u­lo Castil­lo des cen­taines de tan­gos (paroles, musiques ou les deux). Citons sim­ple­ment :

  • Organ­i­to de la tarde (musique)
  • Sil­ban­do (musique avec Sebastián Piana)
  • El últi­mo café (paroles)
  • Caserón de tejas (paroles)
  • Una vez (paroles)

On doit aus­si la musique de quelques titres à Juan Laren­za, dont Gua­pe­an­do, Flo­res del alma et Milon­ga queri­da. On pour­rait aus­si citer la zam­ba Mamá vie­ja que De Ange­lis a adap­té en valse…
Le moins que l’on puisse dire est que cette com­bi­nai­son est par­ti­c­ulière­ment réussie, comme en témoigne la qual­ité des qua­tre enreg­istrements réal­isés.
Cette asso­ci­a­tion a don­né lieu à d’autres œuvres, comme :
Están sonan­do las ocho, mais qui n’a été enreg­istré que par Lucio Demare avec Hora­cio Quin­tana.
Más allá todavía, enreg­istré par Orques­ta Osmar Mader­na avec Orlan­do Ver­ri.
No vuel­vas María, une valse géniale et entraî­nante enreg­istrée par Alfre­do De Ange­lis avec Car­los Dante y Julio Mar­tel. C’est la seule com­po­si­tion com­mune qui sort du lot en dehors, bien sûr de Para qué te quiero tan­to.
Patrona, une milon­ga un peu bavarde, enreg­istrée par Alfre­do De Ange­lis avec Car­los Dante.
Somos los dos, une bluette enreg­istrée par Alfre­do De Ange­lis avec Julián Ros­ales.

Extrait musical

Para qué te quiero tan­to 1946-05-03 — Orques­ta Car­los Di Sar­li con Jorge Durán.

Paroles

Fue tu som­bra oscu­ra…
Fue el cas­ti­go de tu adiós…
Fue esta ausen­cia de ter­nu­ra
que me amar­ra a la tor­tu­ra
de tu voz…
Qué fatal encan­to
me enca­de­na a tu des­dén,
cuan­do gri­to has­ta el que­bran­to…
¿Para qué te quiero tan­to,
para qué?

Para qué te quiero tan­to
si no puedo ser feliz,
si vivir es un espan­to…
si al morir te lle­vo en mí.
¡Tu amor !… ¡Tu amor !…
traidor que una vez
dejó entre mis cenizas
sus brasas y se fue…
¡Tu amor !… ¡Tu amor !…
Que clamo des­de aquí,
cuan­do oigo que tus risas
se burlan de mí…

¡Cuán­to mal me hiciste !…
Llueve siem­pre en el ayer,
con la llu­via mansa y triste
de la tarde en que te fuiste
sin volver…
Fue tu som­bra oscu­ra…
Fue el cas­ti­go de tu adiós…
Y es la hiel de esta amar­gu­ra
que me amar­ra a la tor­tu­ra
de tu voz.

Juan Laren­za Letra: Cátu­lo Castil­lo

Traduction libre

C’est ton ombre noire…
C’est la puni­tion de ton adieu…
C’est cette absence de ten­dresse qui me lie à la tor­ture de ta voix…
Quel charme fatal m’enchaîne à ton dédain, quand je crie jusqu’à la rup­ture (des cordes vocales)…
Pourquoi je t’aime tant, pourquoi ?

Pourquoi est-ce que je t’aime tant si je ne peux pas être heureux, si vivre est ter­ri­fi­ant…
si jusqu’à la mort, je te porte en moi.
Ton amour !… Ton amour !… Ce traître qui a lais­sé ses brais­es dans mes cen­dres et s’est enfui…
Ton amour !… Ton amour !…
Que je crie d’ici, quand j’entends tes rires se moquer de moi…

Que de mal tu m’as fait !…
Il pleut tou­jours sur le passé, avec la pluie douce et triste de l’après-midi où tu es par­tie sans retour…
C’est ton ombre noire…
C’est la puni­tion de ton adieu…
Et c’est le fiel de cette amer­tume qui me lie à la tor­ture de ta voix.

Autres versions

En moins d’un an, qua­tre ver­sions ont été enreg­istrées et les qua­tre sont superbes et dif­férentes.

Sono­grammes des qua­tre ver­sions de Por qué te quiero tan­to
Para qué te quiero tan­to 1945-07-19 — Orques­ta Domin­go Fed­eri­co con Car­los Vidal.

On voit net­te­ment des alter­nances de fortes et de pianos. Le com­pas est bien mar­qué avec des alter­nances plus liss­es et des nuances assez fortes. Cela rend la musique très expres­sive.

Para qué te quiero tan­to 1945-11-13 — Orques­ta Alfre­do De Ange­lis con Car­los Dante.

Dans la pre­mière par­tie, on retrou­ve les vari­a­tions de nuances de Fed­eri­co, puis la par­tie chan­tée par Dante est plus régulière. Le style est assez dif­férent, mais le résul­tat est très agréable, même si l’expression est moins accen­tuée.

Para qué te quiero tan­to 1946 — Orques­ta Gabriel « Chu­la » Clausi con Raúl Garces.

Les tran­si­tions de nuances sont plus estom­pées. Mais con­traire­ment à De Ange­lis, on les retrou­ve dans la par­tie chan­tée. Cet orchestre moins con­nu réalise une ver­sion tout à fait sat­is­faisante pour l’écoute et la danse. Reste au DJ de trou­ver trois autres titres pour en faire une tan­da.

Para qué te quiero tan­to 1946-05-03 — Orques­ta Car­los Di Sar­li con Jorge Durán. C’est notre tan­go du jour.

Les nuances sont surtout mar­quées par les moments de paus­es. La sonorité typ­ique de l’orchestre per­met de le dis­tinguer des autres. Le piano de Di Sar­li est plus présent que dans les autres ver­sions. L’orchestre pousse der­rière le chanteur. Il lui laisse moins de place, l’orchestre et Durán sont entrelacés. Le résul­tat est très dif­férent des autres.

Para qué te quiero tan­to Disque 45 tours Fed­eri­co 78 tours De Ange­lis et Di Sar­li

Une valse du même nom

Augus­to Rojas Ller­e­na a com­posé une valse du même nom.
Elle a été inter­prétée par l’orquesta Coltri­nari y Rul­lo avec Rober­to Tel­lo (1951) et plus récem­ment par Lucha Reyes, la More­na de Oro del Perú, dans un rythme un peu dif­férent. Je vous pro­pose cette ver­sion pour nous quit­ter. À demain les amis !

Para Qué Te Quiero Tan­to 1997 — Lucha Reyes

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