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Milonga de mi flor 1940-06-28 — Orquesta Pedro Laurenz con Juan Carlos Casas

Feliciano Brunelli (Feliciano Juan Brunelli) Letra: Carlos Bahr (Carlos Andrés Bahr)

L’illustration ne va pas spé­ciale­ment vous aider à trou­ver le thème de cette milon­ga. C’est une milon­ga et la fleur, pour­rait être la danseuse. Mais, l’expression « de mi flor » a un autre sens qui sem­ble plus adap­té à cette milon­ga qui dis­pose de deux ver­sions de paroles. Écou­tons et voyons cela.

Extrait musical

Milon­ga de mi flor 1940-06-28 — Orques­ta Pedro Lau­renz con Juan Car­los Casas
Milon­ga de mi flor (à droite) avec sur la gauche, Un amor, un des titres du film « Cita en la fron­tera » avec Lib­er­tad Lamar­que

Paroles de la version chantée par Juan Carlos Casas

Con revue­los de per­cales
las mozas la bailaron
en las flori­das tardes
del viejo Montser­rat.

“Ven­ga, vea este corte”
preg­o­na­ba algún tau­ra
al man­darse un redoble
sobre el piso de tablas.

Ded­i­can­do a la reunión
como una flor, su com­padra­da,
reta­dor en la inten­ción
de deslum­brar con sus haz­a­ñas
Lin­dos tiem­pos aque­l­los,
del fan­dan­go ligero
al com­pás de un milongón
que para más, puede mi flor.

Feli­ciano Brunel­li Letra: Car­los Bahr

Traduction libre de la version chantée par Juan Carlos Casas

Avec des envolées de per­cale (cal­i­cot, étoffe légère et bon marché), les belles filles la dan­saient dans les après-midi fleuris du vieux Montser­rat.
« Venez, voyez ce corte » procla­ma un des tauras (caïd, per­son­nage « impor­tant ») en envoy­ant un martèle­ment sur le par­quet.
Dédi­ant à la réu­nion comme une fleur, sa com­pagne, provo­ca­teur dans l’intention d’éblouir par ses exploits.
Ce sont de beaux moments, du fan­dan­go léger au rythme d’un milongón que pour plus, peut ma fleur.

Autres versions

Cela va aller assez vite, il n’y a que deux enreg­istrements, réal­isés à moins de six mois d’intervalle.

Milon­ga de mi flor 1940-06-28 — Orques­ta Pedro Lau­renz con Juan Car­los Casas. C’est notre milon­ga du jour.
Milon­ga de mi flor 1940-12-03 — Orques­ta Julio De Caro con Héc­tor Far­rel

Paroles de la version chantée par Héctor Farrel

La flo­re­aron las gui­tar­ras
Tren­zan­do bor­do­neos,
En las tenidas bravas
Por el noven­ta y dos.

Repi­can­do tacones
Con redoble com­padre,
Des­de el sud has­ta el norte
Se jugó en un alarde.
Fue la flor del arra­bal
Para el ojal de los can­tores,
Y en la voz del may­oral
Por la ciu­dad, bor­dó pri­mores.

Fue can­ción de vere­da
Y patrón de trastien­da,
Porque tuvo un corazón
Que entreveró, ren­cor y amor.

Feli­ciano Brunel­li Letra: Car­los Bahr

Traduction libre de la version chantée par Héctor Farrel

Les gui­tares l’ont fleurie de bor­do­neos tressés (jeu sur les trois cordes graves de la gui­tare), dans les lieux vail­lants pour une qua­tre-vingt-douze.

Une 92 (pièce de 2 cen­tavos de 1892).

Claquant des talons en roule­ment de tam­bour joint, du sud au nord, il se jouait en fan­faron­nade.
C’était la fleur des faubourgs pour la bou­ton­nière des chanteurs, et dans la voix du may­oral (celui qui fai­sait pay­er le bil­let dans le tramway) à tra­vers la ville, il bro­dait des motifs de pre­mière.

C’était une chan­son du trot­toir et un motif d’arrière-boutique, parce qu’il avait un cœur qui s’entremêlait, ressen­ti­ment et amour.

Pourquoi ce titre ?

De mi flor sig­ni­fie quelque chose d’excellent. En français, on par­le de « fleur de l’âge ».
Vous avez com­pris que le nar­ra­teur, dans cha­cune des ver­sions, est un fan­faron qui se vante de danser comme un ____________ (com­plétez avec le terme de votre choix).

Milonga et milongón

Je rajouterai un titre très proche Milongón de mi flor com­posé par José Vázquez Vigo et inter­prété par Fran­cis­co Canaro, la même année.

Milongón de mi flor 1940-04-18 — Quin­te­to Don Pan­cho dir. Fran­cis­co Canaro.

Un milongón, c’est à la fois un style de milon­ga d’origine uruguayenne que Canaro a essayé de lancer, sans grand suc­cès, mais c’est aus­si un bal pop­u­laire ; un désor­dre bruyant voire une bagarre.
Je vous laisse danser ces trois milon­gas et vous dit, à demain les amis, depuis ma ville chérie, Buenos Aires.