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Historia de la orquesta típica – Face 1

Argentino Galván

Il y a quelques jours, je vous avais par­lé de ce disque dont la pochette, réal­isée par Gen­eroni présen­tait dif­férents sites se référant à l’histoire du tan­go. Aujourd’hui, je vais vous présen­ter les 23 enreg­istrements de la face 1. Je vous pro­pose un jeu. Les titres sont masqués et vous devrez les iden­ti­fi­er. Bien sûr, il y a les répons­es…

Il y a 23 titres, ou plutôt extraits de titres, car le pro­jet de Argenti­no Galván était de présen­ter dans l’espace lim­ité d’un disque 33 tours, autant de facette de l’orchestre típi­ca (instru­men­tal) que pos­si­ble.
Nous revien­drons sur la face 2 plus tard et sur les lieux de tan­go évo­qués par l’illustration dans un troisième temps.

Présentation du disque

Il s’agit d’un disque LP, 33 tours. LP sig­ni­fie Long Play, longue durée, mais cette men­tion est un peu men­songère, car il n’y a guère qu’une ving­taine de min­utes par face, ce qui est loin des pos­si­bil­ités max­i­males de cette tech­nolo­gie. Le disque, bien que réal­isé en 1960 est mono.
La pochette com­porte en cou­ver­ture une superbe illus­tra­tion de Gen­eroni.

À gauche la pochette et à droite, le livret de 16 pages à la cou­ver­ture pel­liculée (bril­lante). Le cadrage entre les deux images est légère­ment dif­férent.

À l’intérieur, il y a bien sûr le disque, mais aus­si un beau livret de 16 pages écrit par Luis Adol­fo Sier­ra que vous con­nais­sez peut-être, car il est l’auteur de l’ouvrage… His­to­ria de la Orques­ta Tipi­ca — Evolu­cion Instru­men­tal del Tan­go.

La sec­onde édi­tion du livre date de 1966. La sec­onde édi­tion du disque est de sep­tem­bre 1966.
Une des pages du livret (intro­duc­tion et pre­mier texte).

Le principe du disque est de retrac­er l’histoire des orchestres de tan­go à par­tir d’extraits de titres joués à la manière de…
Le directeur d’orchestre est Argenti­no Galván (sauf pour un titre de la face 2 qui est par Piaz­zol­la). Les solistes de l’orchestre sont Julio Ahu­ma­da (ban­donéon) et Jaime Gos­sis (piano).
Les enreg­istrements ne sont pas datés. Cer­tains reg­istres indiquent 1958 pour la sor­tie du disque, mais la sig­na­ture de Gen­eroni date de 1966. Le livre de Sier­ra étant de 1966 pour la pre­mière et la sec­onde édi­tion. Il se peut que le pre­mier disque soit de 1958 et que par la suite, il se décide d’écrire un ouvrage plus impor­tant et que le disque que je présente ici soit réédité à cette occa­sion. Je pense égale­ment que les enreg­istrements sont des années 50 à cause du mono. EN 1966, le disque aurait été stéréo et prob­a­ble­ment aus­si en 1958.

La musique de la face 1, le jeu !

Il vous fau­dra patien­ter pour la face 2, il y a 23 titres sur la face 1 et ça me sem­ble suff­isant pour une anec­dote du jour 😉
Vous remar­querez que l’orchestre ne joue les titres que quelques sec­on­des. Cela va de 17 sec­on­des à un peu plus de 3 min­utes.
Je vous pro­pose un jeu. Cliquez sur la musique et essayez de décou­vrir le titre. Vous pou­vez véri­fi­er en cli­quant sur la flèche située en dessous.

Face 1 — 01 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Don Juan (Ponzio et Podes­ta)


Face 1 — 02 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de El Porteñi­to (Vil­lo­do – Pesce – Poli­to)


Face 1 — 03 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de La cachipor­ra (Ron­cal­lo)


Face 1 — 04 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de El entr­erri­ano (Men­dizábal)


Face 1 — 05 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Unión cívi­ca (San­ta Cruz)


Face 1 — 06 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de El moro­chi­to (Gre­co)


Face 1 — 07 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Un copetin (Maglio “Pacho” – Fer­nán­dez Per­rusi­ni)


Face 1 — 08 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Alma de bohemio (Fir­po – Caru­so)


Face 1 — 09 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de El chamuyo (F. Canaro)


Face 1 — 10 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Ret­intin (Aro­las)


Face 1 — 11 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de El once (O. Frese­do – E. Frese­do). Qui porte le n°11…


Atten­tion pour le titre suiv­ant, il y a trois tan­gos enchaînés.

Face 1 — 12 (Orques­ta Argenti­no Galván)

Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Guardia vie­ja (De Caro – Gran­dis) – Sueño azul (De Caro – Gomi­la) – Orgul­lo criol­lo (De Caro – Díaz)


Face 1 — 13 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Piba boba (Maf­fia – Staffolani)


Face 1 — 14 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Ben­di­ción (Scor­tic­cati)


Face 1 — 15 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Nun­ca más (F. Lomu­to – O. Lomu­to)


Face 1 — 16 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Desen­gaños (Ortiz – Meaños)


Face 1 — 17 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Tigre viejo (Grupil­lo)


Face 1 — 18 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Mal de amores (Lau­renz – Bayardo)


Face 1 — 19 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Vida mía (O. y E. Frese­do)


Face 1 — 20 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de La cumpar­si­ta (Rodriguez – Maroni – Con­tur­si)


Face 1 — 21 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de Criol­la lin­da (Gor­resse – Ger­mi­no – Rubis­tein)


Face 1 — 22 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de “C. T. V.” (Bar­di)


Face 1 — 23 (Orques­ta Argenti­no Galván)
Avez-vous trou­vé le titre de cette musique jouée par Argenti­no Gal­van…?

Il s’agis­sait de  Se llam­a­ba Eduar­do Aro­las (D’Agostino – Cadicamo)

Voilà, le petit jeu d’aujourd’hui est terminé

Je suis sûr que vous avez été bril­lants et ce que vous n’avez pas trou­vé était introu­vable…
Voici la pho­to de l’arrière de la pochette avec tous les titres de la face 1. La face 2 est cachée pour notre prochain jeu…

L’arrière de la pochette du disque. J’ai masqué les titres de la face 2. Afin de vous garder la sur­prise pour la prochaine fois…

Demain, pas de jeu, une anec­dote sur une ou deux musiques. Je n’ai pas encore décidé…

His­to­ria de la orques­ta típi­ca. Illus­tra­tion de Gen­eroni. Mon­tage entre la cou­ver­ture du disque et la cou­ver­ture du livret.

Pensez à rechercher les lieux et thèmes représen­tés sur cette image. Nous en repar­lerons prochaine­ment.

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La vi llegar 1944-04-19 — Orquesta Miguel Caló con Raúl Iriarte

Enrique Mario Francini Letra Julián Centeya

«La vi lle­gar», je l’ai vue venir, ne racon­te pas l’arrivée espérée d’une femme, même si j’ai choisi dans mes illus­tra­tions de pren­dre le texte au pied de la let­tre, je vais ici don­ner le véri­ta­ble sens aux paroles de ce mag­nifique tan­go dont les paroles de Julián Centeya sont ici toute en finesse, je dirai même que tout le thème est un jeu de mots.

Extrait musical

La vi lle­gar 1944-04-19 — Orques­ta Miguel Caló con Raúl Iri­arte.

Paroles

La vi lle­gar…
¡Cari­cia de su mano breve!
La vi lle­gar…
¡Alon­dra que azotó la nieve
 !
Tu amor ‑pude decir­le- se funde en el mis­te­rio
de un tan­go acari­ciante que gime por los dos.

Y el ban­doneón
-¡rezon­go amar­go en el olvi­do!-
lloró su voz,
que se que­bró en la den­sa bru­ma.
Y en la deses­per­an­za,
tan cru­el como ningu­na,
la vi par­tir sin la pal­abra del adiós.

Era mi mun­do de ilusión…
Lo supo el corazón,
que aún recuer­da siem­pre su extravío?.
Era mi mun­do de ilusión
y se perdió de mí,
sumán­dome en la som­bra del dolor.
Hay un fan­tas­ma en la noche inter­minable.
Hay un fan­tas­ma que ron­da en mi silen­cio.
Es el recuer­do de su voz,
latir de su can­ción,
la noche de su olvi­do y su ren­cor.

La vi lle­gar…
¡Mur­mul­lo de su paso leve
 !
La vi lle­gar…
¡Auro­ra que bor­ró la nieve!
Per­di­do en la tiniebla, mi paso vac­ilante
la bus­ca en mi ter­ri­ble carni­no de dolor.

Y el ban­doneón
dice su nom­bre en su gemi­do,
con esa voz
que la llamó des­de el olvi­do.
Y en este des­en­can­to bru­tal que me con­de­na
la vi par­tir, sin la pal­abra del adiós…

Enrique Mario Franci­ni Letra: Julián Centeya

Traduction libre et indications

Je l’ai vue venir… (À pren­dre comme « je t’ai vu venir avec tes gros sabots ». Il a dev­iné que quelque chose clochait)
Caresse de sa main furtive ! (Elle l’effleure avec sa main, mais elle n’ose pas le touch­er franche­ment).
Je l’ai vue venir…
Alou­ette qui fou­et­tait la neige ! (La tra­duc­tion est dif­fi­cile. Dis­ons qu’il com­pare la main à une alou­ette qui jet­terait de la neige, du froid sur le cœur de l’homme).
Ton amour, pour­rais-je lui dire, se fond dans le mys­tère d’un tan­go cares­sant qui gémit pour nous deux. (La femme cherche ses mots pour annon­cer la mau­vaise nou­velle).

Et le ban­donéon
— grog­nait amère­ment dans le désamour ! — (Olvi­do est à pren­dre ici dans son sens sec­ond, plus rare, comme la fin de l’affection et pas comme l’oubli).
Sa voix pleu­rait, en se brisant dans la brume épaisse.
Et dans un dés­espoir, plus cru­el qu’aucun autre, ce fut sans un mot d’adieu…

C’était mon monde d’illusions…
Le cœur le savait, lui qui se sou­vient tou­jours de sa perte.
C’était mon monde d’illusion qui fut per­du pour moi, me plongeant dans l’ombre de la douleur.
Il y a un fan­tôme dans la nuit inter­minable.
Il y a un fan­tôme qui rôde dans mon silence.
C’est le sou­venir de sa voix, le bat­te­ment de sa chan­son, la nuit de son désamour et de son ressen­ti­ment.

Je l’ai vue venir…
Le mur­mure de son pas léger !
Je l’ai vue venir…
Aurore qui a envoyé la neige !
Per­du dans les ténèbres, mon pas vac­il­lant la cherche sur mon ter­ri­ble chemin de douleur.

Et le ban­donéon prononce son nom dans son gémisse­ment, de cette voix qui l’appelait depuis le désamour.
Et dans ce désen­chante­ment bru­tal qui me con­damne, je l’ai vue par­tir, sans un mot d’adieu…
Et le ban­donéon prononce son nom dans son gémisse­ment, de cette voix qui invo­quait le désamour.
Et dans ce désen­chante­ment bru­tal qui me con­damne, je l’ai vue par­tir, sans un mot d’adieu…

Je l’ai vue venir

On emploie sou­vent cette expres­sion quand dire que la per­son­ne qui nous par­le ne va pas directe­ment au but, mais que l’on a dev­iné bien avant qu’il le dise où il voulait aller.
Les paroles de ce tan­go alter­nent donc avec « je l’ai vue venir » en prenant la métaphore de l’arrivée avec la neige pour mon­tr­er qu’elle lance un froid et « je l’ai vue par­tir », sans un mot d’adieu. Là, on n’est pas dans le fig­uré, elle est vrai­ment par­tie.

Autres versions

La vi lle­gar 1944-04-19 — Orques­ta Miguel Caló con Raúl Iri­arte. C’est notre tan­go du jour
La vi lle­gar 1944-06-27 — Orques­ta Aníbal Troi­lo con Alber­to Mari­no.

Con­traire­ment à Caló, Troi­lo ne donne pas la vedette aux vio­lons et dès le début, les ban­donéons les accom­pa­g­nent et les dif­férents solos sont courts et avec un accom­pa­g­ne­ment très présent. Franci­ni est vio­loniste, mais Troi­lo est ban­donéon­iste…

Une ver­sion au ciné­ma extraite du film Los Pérez Gar­cía (1950). Orques­ta Franci­ni-Pon­tier con Alber­to Podestá.

La vi lle­gar 1949–50 — Orques­ta Enrique Mario Franci­ni y Arman­do Pon­tier Con Alber­to Podestá. Extrait du film Los Pérez Gar­cía sor­ti le pre­mier févri­er 1950.

Extrait du film Los Pérez Gar­cía sor­ti le pre­mier févri­er 1950. Comme il n’y a pas de véri­ta­ble enreg­istrement de ce titre par son com­pos­i­teur, on est con­tent de l’avoir dans ce film. Petit gag, Arman­do Pon­tier sem­ble avoir un prob­lème avec son ban­donéon au début de l’in­ter­pré­ta­tion. On peut aus­si voir Enrique Mario Franci­ni au vio­lon, jouant sa com­po­si­tion. On peut juste regret­ter de ne pas avoir un disque de cette presta­tion. Peut-être qu’un jour on retrou­vera les enreg­istrements de stu­dio qui ont été exploités pour le film. Tout est pos­si­ble en Argen­tine. C’est même là que l’on a retrou­vé les par­ties per­dues du chef d’œu­vre de Fritz Lang, Metrop­o­lis.
Met­teur en scène ; Fer­nan­do Bolín y Don Napy, scé­nario Oscar Luis Mas­sa, Anto­nio Cor­ma y Don Napy. Le film est tiré du feuil­leton radio­phonique du même nom et met en scène plus ou moins les mêmes acteurs.

A los ami­gos, La vi lle­gar 1958 — Franci­ni-Pon­tier, Orques­ta Típi­ca — Direc­ción Argenti­no Galván.

C’est le 28e morceau du disque. Bien qu’il y ait deux titres enchaînés, la pièce est courte (1:50). La vi lle­gar qui est le thème le plus intéres­sant notam­ment grâce au vio­lon solo de Franci­ni com­mence à 45 s. Julio Ahu­ma­da (ban­donéon et Jaime Gosis (piano) com­plè­tent l’orchestre. Ci-dessous, la cou­ver­ture du disque.

C’est un 33 tours (long play) qui com­porte 34 titres qui ont la par­tic­u­lar­ité (sauf un), d’être joués par dif­férents orchestres, mais tous dirigés par le même chef, Argenti­no Galván. J’ai pro­posé sur Face­book un jeu sur cette cou­ver­ture, de décou­vrir tous les lieux, et clins d’œil au tan­go qu’elle men­tionne.

La vi lle­gar 1961 — Orques­ta Osval­do Pugliese con Jorge Maciel.

Pour ceux qui aiment la voix pleu­rante de Maciel dans les années 60, ça devrait plaire. J’imagine même que cer­tains le danseraient.

La vi lle­gar 1966 — Octe­to Tibid­abo dir. Atilio Stam­pone.

Seule ver­sion instru­men­tale de ma sélec­tion. Le piano de Stam­pone en fait une ver­sion intéres­sante. J’ai aus­si mis cette ver­sion, car Tibida­do est présent sur la cou­ver­ture du disque de 1960 dirigé par Argenti­no Galván. Le Tibid­abo était un cabaret situé sur Cor­ri­entes au 1244. Il a fonc­tion­né de 1942 à 1955. Aníbal Troi­lo en était un des piliers.

La vi lle­gar 1970-05-07 — Rober­to Goyeneche Orques­ta Típi­ca Porteña dir. y arreg­los Raúl Garel­lo y Osval­do Berlingieri.

Une ver­sion émou­vante et impres­sion­nante. Bien sûr, pas pour la danse, mais elle vaut l’écoute, assuré­ment.

À propos des illustrations

On aura bien com­pris que la neige que j’ai représen­té dans les deux images était « virtuelle ». C’est le froid qu’a lais­sé le désamour.
La pre­mière image est « Je l’ai vue venir ». Ici, au sens pro­pre alors que c’est plutôt fig­uré dans la chan­son.

Elle arrive pour rompre, elle est triste.

Puis, elle est par­tie. Sans parole d’adieu. Là, elle n’a pas de valise. Je trou­vais que cela aurait alour­di cette image que je voulais toute légère. Elle part vers la lumière et lui reste dans l’ombre et le froid. J’avais fait au départ une ombre plus mar­quée en bas qui par­tait de celle de la femme qui part, mais je n’arrivai pas à cadr­er ça dans un for­mat 16/9e. Alors, il n’y a plus d’ombre.
À demain les amis, pour un thème, beau­coup plus glaçant. En effet, la neige d’aujourd’hui était virtuelle, mais demain, je vais jeter un froid.