Archives par étiquette : Le tango est une pensée heureuse qui se danse (El tango es un pensamiento feliz que se baila) (BYC Bernardo)

Ventanita florida 1932-04-21 — Orquesta Francisco Canaro con Agustín Irusta

Enrique Pedro Delfino (Delfy) Letra: Luis César Amadori

Après le sujet lourd et triste d’hier, un sujet plus léger. La petite fenêtre fleurie. Léger, au moins pour nous, mais pour le mal­heureux ou la mal­heureuse qui dit sa peine, c’est sans doute moins agréable. Aujourd’hui, ce mal­heureux est Agustín Irus­ta qui marche sous la baguette de Fran­cis­co Canaro. C’était il y a 92 années.

Extrait musical

Ven­tani­ta flori­da 1932-04-21 — Orques­ta Fran­cis­co Canaro con Agustín Irus­ta.

Irus­ta ne chante que le refrain, comme il est de cou­tume pour les tan­gos de danse. Mais nous allons voir qu’il y a une autre rai­son à cela après avoir étudié les paroles… On est dans du Canaro typ­ique de cette péri­ode, un tan­go qui se dégage douce­ment du canyengue. Un tan­go bien marché avec de petites cachot­ter­ies musi­cales qui évi­tent la monot­o­nie.

Les paroles

Fue una noche clara
que alum­bra­ba tan sólo el lucero.
Jun­to a mi humilde ven­tana
‘te juro’ – decía – ‘mi amor es eter­no’
Yo le di mi vida
y entre dul­ces prome­sas se fue.
Sola y con­movi­da
a la reja mi amor le con­fié.

Ven­tani­ta flori­da
de mi vie­ja tapera,
en tu reja pren­di­da está
mi tími­da ilusión.
Al abrirte con­tem­p­lo
un jardín de esper­an­za,
ven­tani­ta, y te cier­ro al fin
can­tan­do por mi amor.

Pero fue men­ti­ra
su prome­sa de amor duradero.
Des­de que vino el invier­no
una noche tras otra yo en vano lo espero.
Ya ni la esper­an­za
va quedan­do de ver­lo volver.
¡Tan­to que lo quise!
¿Para qué me engañó, para qué?

Ven­tani­ta flori­da
de mi vie­ja tapera,
en tu reja mar­chi­ta está
la flor de su traición.
Al abrirte, la noche
has­ta el alma me hiela,
ven­tani­ta, y te cier­ro al fin
llo­ran­do por mi amor.

Enrique Pedro Delfi­no (Delfy) Letra: Luis César Amadori

Traduction libre et indications

C’était une nuit claire qu’illuminait seule­ment la lucarne (plusieurs pos­si­bil­ités pour « lucero ». Vénus, lucarne, par­tie du volet par laque­lle peut entr­er la lumière. Bref, ce n’est pas très clair, au pro­pre, comme au fig­uré).
Ensem­ble à mon hum­ble fenêtre : « Je te jure, dis­ait-il, mon amour est éter­nel. »
Et je lui ai don­né ma vie et au milieu des douces promess­es, il est par­ti.
Seule et inquiète à la grille (prob­a­ble­ment les bar­reaux de la fenêtre, ou une grille de pro­tec­tion qui peut s’ouvrir) je lui ai con­fié mon amour.

Petite fenêtre fleurie de ma vieille bicoque, en ta grille est accrochée ma timide illu­sion.
Quand je t’ouvre, je con­tem­ple un jardin d’espérance, petite fenêtre, et je te ferme enfin en chan­tant pour mon amour.

Mais ce fut un men­songe sa promesse d’amour durable.
Depuis que l’hiver est venu nuit après nuit, je l’ai atten­due en vain.
Là, il n’y a plus d’espoir de le voir revenir.
Je l’ai tant désiré !
Pourquoi m’a‑t-il trompé, pour quoi ?

Petite fenêtre fleurie de ma vieille bicoque, dans ta grille flétrie est la fleur de sa trahi­son.
Quand je t’ouvre, la nuit me gèle jusqu’à l’âme, petite fenêtre, et je te ferme enfin pleu­rant pour mon amour.

Autres versions

Je devrais plac­er en pre­mier une ver­sion avec Lib­er­tad Lamar­que qui a lancé le titre au théâtre Maipo, mais mal­heureuse­ment, il ne sem­ble pas y avoir d’enregistrement. Elle devait chanter toutes les paroles et en tant que femme, c’était bien adap­té. À ce sujet, il me sem­ble oppor­tun de nar­rer une anec­dote. La musique de Enrique Delfi­no reçut un accueil plutôt froid des musi­ciens de l’orchestre chargés de la jouer. Les paroliers du théâtre ne voulurent pas se charg­er des paroles. C’est alors que Luis César Amadori s’est pro­posé de les écrire. Lib­er­tad Lamar­que les chan­ta, prob­a­ble­ment, comme à son habi­tude, de façon remar­quable et le titre devint un grand suc­cès.

La cou­ver­ture de la par­ti­tion de Ven­tani­ta flori­da rap­pel­lant que c’est un suc­cès de Lib­er­tad Lamar­que. Un sec­ond titre dAmadori, Se viene la Maro­ma (instru­men­tal) est égale­ment inclus. Canaro l’enregistra 8 jours après Ven­tani­ta Flori­da avec Irus­ta.

Ven­tani­ta flori­da 1932-04-21 — Orques­ta Fran­cis­co Canaro con Agustín Irus­ta. C’est le tan­go du jour.

Ce dia­ble de Canaro, tou­jours à l’affût d’un bon titre l’a enreg­istré dans la foulée, mais avec un homme. C’est notre tan­go du jour. Il con­ve­nait donc, soit de chang­er les paroles, soit, ce qui fut l’option choisie, de ne chanter qu’une par­tie asex­uée, le refrain. Nous ver­rons plus loin cepen­dant que cette « néces­sité » n’est pas une loi.

Ven­tani­ta flori­da 1932-05-04 — Ada Fal­cón con acomp. de Fran­cis­co Canaro.

Une superbe et émou­vante ver­sion, chan­tée avec âme. La musique et le chant sont comme relancés à chaque phrase, un peu comme dans une ranchera dans un rythme presque ter­naire, bien loin de la ver­sion marchée d’Irusta. C’est bien sûr une ver­sion chan­son, mais un, jour de folie, avec des danseurs par­ti­c­ulière­ment tolérants, je pour­rai la pro­pos­er à la danse. Cette ver­sion en tous, car mérite les oreilles et même si les danseurs s’arrêtent de danser pour l’écouter, ce sera un bon moment.

Trois autres à écouter, chan­tées par des hommes qui curieuse­ment chantent les paroles au féminin.

Ven­tani­ta flori­da 1932-07-20 — Igna­cio Corsi­ni con gui­tar­ras de Pagés-Pesoa-Maciel.

Deux mois plus tard, Corsi­ni enreg­istre sa ver­sion. Là, pas ques­tion de danser.

Ven­tani­ta flori­da 1955-11-24 — Ángel Var­gas y su Orques­ta dirigi­da por Edelmiro “Toto” D’A­mario.

Un tan­go chan­son, mais avec assez de tonic­ité. Var­gas n’a pas trop viré dans le sen­ti­men­tal­isme. Cela n’en fait pas une ver­sion de danse. Pour cela, je reste avec les ver­sions de Canaro.

Ven­tani­ta flori­da 1989 — Rober­to Goyeneche con acomp. de Nés­tor Mar­coni y su con­jun­to. Une ver­sion assez douce, peut-être trop. Un fond sonore pour une soirée au restau­rant ?

Le tango, est-il un truc de pleurnichards et de cocus ?

Le tan­go du jour est claire­ment sen­ti­men­tal. Un peu pleureur, mais pas vrai­ment de cocu dans la mesure où c’est une femme qui a été aban­don­née par un homme qui l’a abusée par des promess­es.
Ce n’est peut-être pas la bonne occa­sion de par­ler du sujet, mais je vais tout de même don­ner quelques indi­ca­tions.
Si Dis­cépo­lo a dit que le tan­go est une pen­sée triste qui se danse, c’est qu’il avait une vision un peu pes­simiste de la vie, comme il l’a exprimé dans cam­bal­ache. Ses préoc­cu­pa­tions étaient exis­ten­tial­istes et il se devait de par­ler de vécu et de ressen­ti.
Mais n’est-ce pas le cas de tant d’autres domaines ? L’art, la poésie, la lit­téra­ture, quand ils ne sont pas à la gloire d’un com­man­di­taire, par­lent d’amour, de hauts faits (celui des com­padri­tos dans le cas du tan­go et sou­vent avec beau­coup de moquerie et de déri­sion), de reli­gion (comme Ple­garia).
Même la chan­son pop­u­laire dans le monde entier par­le de tout et de rien et notam­ment des déboires et des joies de la vie. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour le tan­go ?
Nous avons vu hier, Ple­garia, nous voyons aujourd’hui, par notre petite fenêtre, une his­toire d’abandon, voire de trahi­son, d’autres, comme Ten­go mil novias de Cadicamo, des fan­faron­nades empreintes d’humour.
Le peu­ple argentin n’a pas eu la vie facile et cela l’a sans doute incité à trou­ver un refuge dans l’art. Il y a une quan­tité de lecteurs incroy­able, tout autant de musi­ciens et de pein­tres. L’art est partout dans la rue. Buenos Aires est la ville du Monde qui compte le plus de théâtre.
Cet art est aus­si pop­u­laire, c’est celui des gens de la rue et pas seule­ment un grand art sub­ven­tion­né et intel­lectuel. Les gens dansent, chantent et il est donc nor­mal qu’ils con­fient à la musique et à la chan­son l’expression de leurs peines comme de leurs joies.
Le tan­go n’est que le reflet de la vie et il faut être par­ti­c­ulière­ment aveu­gle et sourd pour ne voir dans le tan­go que des his­toires lar­moy­antes de cocus. Je pense que cette approche est causée par une approche pure­ment lit­téraire des textes et à une focal­i­sa­tion sur des tan­gos chan­son des­tinés à l’écoute.
En effet, même avec des paroles tristes, un tan­go peut être plaisant, agréable, voire joyeux à danser. J’ai déjà pris l’exemple de la valse « A Mag­a­l­di », qui peut rem­plir de bon­heur le danseur qui se plonge dans la musique avec sa parte­naire (ou la danseuse avec son parte­naire, bien sûr). Même s’ils com­pren­nent les paroles, la valse est comme une cathar­sis à une éventuelle tristesse, aux petits et grands mal­heurs de la vie.
Les Portègnes ne vont pas danser pour se couper les veines. Ils ont le sourire, parta­gent. Il y a des musiques tristes, mais ce n’est pas une général­ité dans l’univers du tan­go. Si on s’attache à la musique, on se rend compte que la grande majorité est plutôt allè­gre.
Si on essaye de faire la bal­ance entre les deux, je pense que l’on con­stat­era que le tan­go de danse est à dom­i­nante gaie et que le tan­go chan­son, qui a pris le dessus dans les années 50 est peut-être à dom­i­nante triste.
Les chanteurs de refrain de l’âge d’or ne chan­taient qu’une petite par­tie des paroles, ce qui don­nait l’occasion à la musique de dis­penser sa joie, mal­gré une éventuelle tristesse des paroles. A con­trario, les ver­sions entières pour l’écoute sont sou­vent lar­moy­antes, comme en témoigne l’exemple de cette anec­dote.
Il est donc impor­tant pour le DJ de pro­pos­er les tan­gos de danse et pas ces tan­gos lugubres qui plombent l’ambiance. Les danseurs vien­nent pass­er un bon moment et si quelques-uns pensent que le tan­go doit être triste, qu’ils gar­dent le bal­ai là où ils se le sont enfon­cé.
Le tan­go est une pen­sée joyeuse qui peut se danser !

Lágrimas 1939-03-06 — Orquesta Edgardo Donato con Horacio Lagos

Edgardo Donato Letra: Maruja Pacheco Huergo

Le tan­go du jour, Lágri­mas a été enreg­istré il y a exacte­ment 85 ans par Dona­to et Lagos.
Maru­ja Pacheco Huer­go, l’auteure des paroles a su trou­ver les mots pour par­ler de la détresse de l’abandon. Je vous invite donc, au-delà de ce thème, à décou­vrir cette femme excep­tion­nelle, auteure de tan­gos sub­limes comme
El adiós.

Le tango du jour

L’association Dona­to et Lagos a don­né un grand nom­bre de tan­gos mag­nifiques. Celui d’aujourd’hui, qui fête son anniver­saire aujourd’hui, par­le de tristesse, mais la musique dynamique de Dona­to se démar­que de la plu­part des tan­gos por­tant ce titre « Lagri­mas » en aban­don­nant la tristesse générale­ment de mise.
On com­patit aux larmes, mais on se laisse emporter dans la musique pour danser sur la piste ce tan­go entraî­nant.
Notons que Dona­to a égale­ment enreg­istré une valse de ce titre écrite par Vicente Vilar­di ; J. Pas­tene Letra : Juan De la Calle (Fed­eri­co Saniez).
Je reviendrai sur ce point dans quelques jours, au sujet de Lágri­mas y son­risas ; la tristesse et les valses.

L’orchestre de Donato

Edgar­do Dona­to

Edgar­do Dona­to était vio­loniste et au début de son orchestre, en 1930, il jouait en plus de diriger l’orchestre.
Dans l’orchestre on retrou­ve deux des ses huit frères Osval­do au piano et Ascanio au vio­lon­celle.
Petit cadeau, la com­po­si­tion de son orchestre en 1930 et en 1936. Dans l’orchestre de 1936, on remar­que trois chanteurs qui ont pro­duit plusieurs titres ensem­ble, leurs voix se mari­ant par­faite­ment.

Instru­men­tistes Orchestre de 1930 Orchestre de 1936
Ban­donéon­istes José Roque Tur­turiel­lo
Vicente Vilar­di
Miguel Bonano
José Roque Tur­turiel­lo
Vicente Vilar­di
Eliseo Marchesse
José Budano
Vio­lonistes Edgar­do Dona­to
Arman­do Julio Pio­vani
Pas­cual Hum­ber­to Martínez
Arman­do Julio Pio­vani
Domin­go Mir­il­lo
José Pol­lici­ta
Pianiste Osval­do Dona­to Osval­do Dona­to
Vio­lon­cel­liste Ascanio Dona­to Ascanio Dona­to
Con­tre­bassiste José Campe­si José Campe­si
Accordéon­iste   Wash­ing­ton Bertoli­ni
(pseu­do de Osval­do Bertoni)
qui était aus­si pianiste.
Chanteurs Luis Díaz
Anto­nio Rodríguez Lesende
Car­los Viván
Teó­fi­lo Ibáñez
Hora­cio Lagos
Lita Morales
Romeo Gavio
L’orchestre d’Edgar­do Dona­to en 1930 et 1936. Remar­quez la présence de ses frères Osval­do (Piano) et Ascanio (vio­lon­celiste)

L’orchestre d’Edgar­do Dona­to en 1933 (ce n’est pas la com­po­si­tion du 6 mars 1939, mais il y a les trois frères Dona­to, Edgar­do, Osval­do et Ascanio.

Maruja Pacheco Huergo

Sous ses allures dis­crètes et mod­estes se cachait un génie. Maru­ja, Pacheco Huer­go.

Maru­ja Pacheco Huer­go de son véri­ta­ble nom, María Esther Pacheco Huer­go était une femme remar­quable. Je vous pro­pose donc quelques élé­ments sur Maru­ja (surnom hypocoris­tique de Maria).
Si on se lim­ite à sa pro­duc­tion de tan­go, on pour­rait citer El adiós, Don Naides, Milon­ga del aguatero, Sin­fonía de arra­bal, ou Vuelves et quelques autres dont elle est la com­positrice et par­fois aus­si l’auteure, comme pour le tan­go du jour dont elle n’a écrit que les paroles. Mais elle a écrit aus­si env­i­ron 600 titres dans tous les rythmes. C’était donc une com­positrice par­ti­c­ulière­ment pro­lifique.
Mais Maru­ja était aus­si pianiste, chanteuse, auteure et actrice, voire pro­fesseur de piano et de chant. Le meilleur est qu’elle a fait tous ces métiers avec suc­cès. Elle était l’épouse de Manuel Fer­radás Cam­pos, lui-même écrivain de tan­gos et jour­nal­iste, mais avec net­te­ment moins de ray­on­nement que son épouse.

Extrait musical

Lágri­mas 1939-03-06 — Orques­ta Edgar­do Dona­to con Hora­cio Lagos

Les paroles

Ansias de hundir en las som­bras
la angus­tia infini­ta que quiero ocul­tar.
Ansias de llo­rar tu llan­to,
pena de quer­erte tan­to,
voy por un camino largo
lle­van­do en mi alma bue­na
mi pro­pio des­en­can­to…
arras­tran­do en mi agonía
la cruz de mi res­i­gnación.

Lágri­mas…
En la amar­gu­ra de mi vida son,
bál­samo…
Que cica­trizan mi dolor.
Ben­di­tas una y mil veces estas lágri­mas,
sin­ceras, que bro­taron
de mi pobre corazón.

Lágri­mas…
Que enmude­cien­do mis tris­tezas van,
lágri­mas…
tib­ia lloviz­na de pesar.
Hoy lle­gan has­ta el cál­iz de mi vida,
suavizan­do la nos­tal­gia
de esta inmen­sa soledad.

Edgar­do Dona­to Letra: Maru­ja Pacheco Huer­go

D’autres enregistrements

Lágri­mas n’a été enreg­istré que par Dona­to. Avec Hora­cio Lagos en 1939 et Oscar Per­al­ta en 1956.

Lágri­mas 1939-03-06 — Orques­ta Edgar­do Dona­to con Hora­cio Lagos. Tan­go du jour.

C’est le tan­go du jour. J’ai eu la chance de le danser hier à la milon­ga Nue­vo Chique avec l’excellent DJ Dany Borel­li. Je con­firme que mal­gré les paroles, le plaisir de le danser est total.

Lágri­mas 1956-06-21 — Orques­ta Edgar­do Dona­to con Oscar Per­al­ta

Cette dernière ver­sion va sans doute sur­pren­dre les fans de Dona­to qui oublient trop sou­vent que beau­coup de chefs d’orchestres ont eu une car­rière très longue et que par con­séquent, ils ont évolué pour rester dans l’air du temps. En 1956, on est plus en direc­tion de l’é­coute que du tan­go de bal, par exem­ple.
Sig­nalons que le même jour, Dona­to et Lagos ont enreg­istré De pun­ta a pun­ta une milon­ga écrite par Osval­do Dona­to avec des paroles de San­dalio Gómez.

De pun­ta a pun­ta 1939-03-06 Orques­ta Edgar­do Dona­to con Hora­cio Lagos / Osval­do Dona­to Letra San­dalio Gómez

Des rires aux larmes et des larmes aux rires

Nous revien­drons prochaine­ment sur ce thème (le 26 mars), mais en atten­dant, deux titres.

Risas y lágri­mas 1927-04-08 (valse) — Rober­to Fir­po con Jazz Band / F. Caso (rires et larmes)

Lágri­mas y son­risas 1950 Rober­to Fir­po (Hijo) y su Cuar­te­to (valse) / Pas­cual De Gul­lo Letra : Fran­cis­co Gul­lo (larmes et rires) où Pas­cual De Gul­lo a mer­veilleuse­ment joué des pas­sages des modes mineurs à majeurs pour mod­uler les vari­a­tions d’émotion.

Nous ter­mi­nons donc sur des rires, mais avec moi, vous le savez, le tan­go est une pen­sée heureuse qui se danse.

Ce tan­go a aus­si été chan­té avec sen­si­bil­ité par deux hommes, Hora­cio Lagos et Oscar Per­al­ta. Les hommes aus­si peu­vent pleur­er les trist­esses de la vie.