Alma mía 1940-02-15 (Valse) — Orquesta Carlos Di Sarli con Roberto Rufino

Diego J. Centeno Letra: Héctor Marcó

Alma mía con quién soñás
He venido a tur­bar tu paz
Abre niña tu ven­tanal
que con rayos de luna risueña
la noche porteña te quiere besar

Clin doeil jai util­isé la sil­hou­ette de Gardel pour le chanteur der­rière les volets

du jour est une superbe valse, Alma mía qui témoigne des pre­miers enreg­istrements de l’orchestre de Car­los Di Sar­li qui aupar­a­vant avait seule­ment gravé des titres avec son Sex­te­to.
On retrou­ve dès les pre­miers enreg­istrements la sub­til­ité har­monique au ser­vice d’une cadence rigoureuse qui fera sa gloire. Pour être juste, on trou­vait déjà dans les derniers enreg­istrements du sex­te­to, quelques élé­ments de cette har­monie, mais qui étaient étouf­fés par une ryth­mique un peu pesante, héri­tière du .
Pour se ren­dre compte de la qual­ité de la musique de Di Sar­li sur des tan­gos, on pour­ra écouter La tril­la, enreg­istrée le même jour qu’Alma mía, ou son pre­mier enreg­istrement avec Rufi­no, le 11 décem­bre 1939, Corazón.
Ceux qui me con­nais­sent, savent que j’adore les valses, mais si je l’ai préférée à La tril­la, enreg­istrée le même jour et qui aurait donc par­faite­ment con­venu comme tan­go du jour, c’est que je suis retourné et j’ai tou­jours envie de chanter à tue-tête en même temps que Rufi­no « Aaaal­maaaaa míííííííaaaaaa, ¿ con quién soñás ? » (Mon âme, à qui rêves-tu ?).
C’est égale­ment une superbe déc­la­ra­tion d’amour, à la Cyra­no de Berg­er­ac, il y a même le bal­con.
J’ar­rête de me jus­ti­fi­er, cette valse est une mer­veille absolue et si Rufi­no est moins sou­vent choisi par cer­tains col­lègues DJ que ou Alber­to Podestá, voire ou Oscar Ser­pa, c’est à mon sens très dom­mage. Il y a quelques jours, une organ­isatrice de Buenos Aires m’a remer­cié d’avoir passé une tan­da avec .

Extrait musical

Alma mía 1940-02–15 (Valse) — con Rober­to Rufi­no

L’archive sonore présen­tée ici, l’est à titre d’ex­em­ple didac­tique. La qual­ité sonore est réduite à cause de la plate­forme de dif­fu­sion qui n’ac­cepte pas les fichiers que j’u­tilise en et qui sont env­i­ron 50 fois plus gros et de bien meilleure qual­ité. Je pense toute­fois que cet extrait vous per­me­t­tra de décou­vrir le titre en atten­dant que vous le trou­viez dans une qual­ité audio­phile.

Paroles

Alma mía, ¿con quién soñás?
He venido a tur­bar tu paz.
No me culpes, soy un can­tor
que ha queri­do mezclar a tu sueño
un ver­so porteño bor­ra­cho de amor.

Si despier­tas, no maldigas
llego aquí porque te adoro,
porque sufro, porque imploro,
porque quiero que me digas,
si es ver­dad que cuan­do sueñas
me acari­cian tus amores.
Mari­posa, tus col­ores
me han roba­do el corazón.

Deja el lecho cán­di­da flor
que en tu reja ron­da el amor.
Abre niña tu ven­tanal
que con rayos de luna risueña
la noche porteña te quiere besar.

Duerme el ave, allá en su nido,
solo ron­do yo en la cal­ma
por saber si tienes alma,
oh mujer, que me has ven­ci­do.
Despier­ta si estás dormi­da
que por ti, mi dulce dueña,
mien­tras Buenos Aires sueña,
yo ago­ni­zo en tu bal­cón.

Diego J. Cen­teno Letra: Héc­tor Mar­có

des paroles

Mon âme, à qui rêves-tu ?
Je suis venu trou­bler ta tran­quil­lité.
Ne m’ac­cuse pas, je suis un chanteur qui a voulu mélanger à ton rêve un vers porteño, ivre d’amour.
Si tu te réveilles, ne me maud­is pas, je viens ici parce que je t’adore, parce que je souf­fre, parce que j’im­plore, parce que je veux que tu me le dis­es, si c’est vrai que, quand tu rêves, tes amours me caressent.
Papil­lon, tes couleurs m’ont volé le cœur.
Sors du lit, fleur can­dide, car l’amour hante ta clô­ture.
Ouvre ta fenêtre, jeune femme, qu’avec les rayons d’une lune rieuse, la nuit portègne veut t’embrasser.
L’oiseau dort, là, dans son nid.
Seul, je me promène dans le calme pour savoir si tu as une âme,
ô femme, qui m’a vain­cu.
Réveille-toi si tu dors, car, pour toi, ma douce maîtresse, pen­dant que Buenos Aires rêve, j’ag­o­nise à ton bal­con.

Autres enregistrements

Curieuse­ment, cette mag­nifique valse a été peu enreg­istrée. Il faut dire qu’il est dif­fi­cile de sur­pass­er la ver­sion de Di Sar­li et Rufi­no. Les quelques exem­ples que je cite ici le prou­vent.

  • 1936-07-15 accom­pa­g­né de gui­tares. Hon­nête­ment, cette ver­sion est un peu criée et pas très intéres­sante. Ce qu’en a fait 4 ans plus tard Di Sar­li est heureux pour cette valse.
  • 1969-10-21 Le Sex­te­to Tan­go avec Jorge Maciel. Absol­u­ment pas pour la danse et pour ceux qui sup­por­t­ent Maciel dans ses moins bons moments.
  • 1996 Enzo Valenti­no pro­pose une ver­sion maniérée guère plus intéres­sante que la ver­sion de Maciel. Pas de risque que je pro­pose cela en milon­ga.

Sous le même titre, on trou­ve un tan­go com­posé par San­do Panizzi. Il est inter­prété par Marek Weber et son orchestre. Cet orchestre alle­mand est attachant, il témoigne de la folie du tan­go dans les années 20 et 30 en Europe. Son inter­pré­ta­tion n’est pas si vilaine mal­gré ses airs mil­i­taires et ses flon­flons de tromblons.
J’ai men­tion­né ci-dessus La tril­la, un tan­go écrit par Eduar­do Aro­las avec des paroles d’. Rien à voir avec Alma mía, si ce n’est que ce tan­go a été enreg­istré par les mêmes, le même jour, le 15 févri­er 1940.

Le chanteur sin­ter­roge sur le rêve de sa bien aimée Peut être que cette image représente le rêve des deux quand elle aura ouvert ses volets pour accueil­lir la lune et lamour Cest mon inter­pré­ta­tion
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DJ BYC Bernar­do DJ — VJ

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